
Parents d'élèves et enseignants de l'école primaire de la cité Laloum,
Mohamed-Khemisti, se sont donnés rendez-vous jeudi dernier devant le siège de
la Direction de l'Education pour réclamer le départ de la directrice du dit
établissement qu'ils accusent d'autoritarisme et de non prise en considération
de l'intérêt des élèves.
Selon des parents d'élèves, tout allait bien dans l'école jusqu'à la
nomination de la nouvelle directrice dont le comportement autoritaire, les
décisions prises sans consultation des parents d'élèves ni des enseignants ont
engendré un climat qui a perturbé le cours normal des choses. A telle enseigne
que l'établissement, premier l'année dernière dans le classement de la wilaya
pour les résultats de la 5ème, a reculé à la sixième place. Ils poursuivent que
la directrice a supprimé les appréciations et le classement qui figuraient dans
les bulletins des examens trimestriels qui n'en comportent plus que la moyenne.
En plus, elle ferme à clé les toilettes alors quelle sait qu'il y a des élèves
diabétiques dont les besoins d'aller au WC sont fréquents et ne peuvent
attendre. Ils accusent également la directrice d'être peu communicative, « nous
avions organisé déjà un précédent sit-in à l'école en novembre dernier,
affirmeront-ils, mais rien n'a changé. Nous avons, alors, décidé de nous
rassembler ici et maintenant pour ne pas à l'avoir encore l'année prochaine,
surtout qu'elle projetait de jumeler deux classes en une seule et qu'elle en
avait fait la proposition à l'académie. Le conflit avec les enseignants, qui
sont au nombre de douze, diront-ils, date depuis le transfert provisoire de
l'école « Moussa Ibn Nouceir » -détruite car comportant des matières en
amiante- à l'école Mohamed-Khemisti. Le problème a surgi, selon nos
interlocuteurs, lorsque la directrice a voulu créer une seule classe de 1ère
année au lieu de deux normalement, mesure que nous avons refusée car elle met
sur la touche un enseignant qui doit être casé ailleurs. Les parents d'élèves
déclarent pour leur part, refuser aussi cette mesure qui aura pour effet de
créer une classe surchargée de 40 élèves ou plus, alors qu'avec deux classes
cela sera plus aéré et sans surcharge et bénéfique pour les élèves et les
enseignants, d'autant que les locaux ne manquent pas et les enseignants non
plus.
Questionné sur ce sujet, le chef du personnel de la Direction de
l'Education, Mourad Bougaouzine, dira que pas moins de trois commissions de
conciliation ont été créées depuis le début de l'année pour désamorcer le
conflit mais, devant l'absence de résultat, le directeur de l'éducation a
décidé pour la bonne marche de l'école, le transfert de la directrice et deux
enseignantes vers d'autres établissements et d'adresser un blâme à une 3eme
enseignante.