«L'Assistante
sociale peut avoir un rôle très importante dans la mise en œuvre des ambitieux
programmes sociaux en faveur des familles algériennes, c'est d'ailleurs le rôle
qu'elle a joué dans les années 70, et nous allons lancer, incessamment, une
étude sur la possibilité du retour de ce corps dans l'organigramme de notre
ministère» a annoncé Mme Mounia Meslem Si Amer, la ministre de la Solidarité
nationale, de la Famille et de la condition de la femme, à partir de Blida où
elle a effectué une visite de travail, avant-hier, mardi. La ministre s'est
montrée très favorable au retour des assistantes sociales qui peuvent canaliser
les aides multiformes de l'Etat, au profit des familles et, surtout, constituer
un trait d'union entre ces familles et les différentes institutions étatiques
pour leur meilleure prise en charge. En réponse à une question d'un journaliste
relative à la présence de réfugiés maliens et de citoyens nigériens en Algérie,
Mme Meslem Si Amer a assuré que: «la solidarité avec nos voisins a toujours été
au centre de la politique algérienne, envers les pays limitrophes et cela ne
changera pas, nous allons aider ces réfugiés en leur assurant au moins le gite,
la nourriture et une couverture sanitaire». La ministre a affirmé que le nombre
de réfugiés maliens et de citoyens nigériens n'était pas connu dans le détail
car il y a chaque jour de nouveaux arrivants, mais «ils sont des milliers qui
sont venus en Algérie pour fuir les conditions dangereuses dans lesquelles ils
vivaient dans leurs pays» a précisé la ministre. Toujours, selon la même
responsable, les walis ont été instruits afin d'ouvrir des points de
rassemblement des réfugiés maliens dans leurs wilayas respectives mais: «le
problème est qu'ils (les réfugiés) refusent d'être regroupés dans des centres
mais nous essayons de leur faire comprendre que c'est mieux s'ils se
rassemblent, chose que nous faisons de manière très souple» a-t-elle encore
déclaré. Quoiqu'il en soit, l'Algérie fournira de la nourriture et des soins à
ces familles: «c'est la grande priorité du gouvernement algérien» a rappelé la
ministre de la Solidarité. Revenant sur l'opération de solidarité du mois de Ramadhan,
la ministre a déclaré que: «deux jours après le début du Ramadhan, 60 % des
couffins ont été remis à leurs destinataires, de manière très discrète car le
président de la République nous a, tous, instruit afin de préserver la dignité
du citoyen. Les familles qui n'ont pas reçu leurs colis du fait qu'elles ne se
sont présentées aux DAS que tardivement, sont assurées de recevoir les leurs».
Toujours dans le
même cadre, Mme Meslem Si Amer n'a pas manqué de féliciter le wali de Blida et
la directrice de la DAS pour le travail impeccable qui a été réalisé à travers
la wilaya de Blida où: «la totalité des colis de solidarité a été remise aux familles
nécessiteuses, deux jours avant le début du mois sacré, et directement chez
elles, il n'y a plus ces spectacles désolants de pères et de mères de famille
qui font la chaîne pour repartir avec le couffin du Ramadhan» a-t-elle tenu à
préciser. Commentant sa visite à travers la wilaya de Blida où elle s'est
rendue au centre médico-pédagogique pour inadaptés mentaux de Mouzaia (CMPIM),
la ministre a rappelé que l'Etat ne ménage aucun effort pour la prise en charge
des handicapés, quel que soit leur handicap, tout en faisant la remarque que
leur nombre augmente de façon alarmante en Algérie et qu'une étude approfondie
sera bientôt lancée pour déterminer les causes de cette augmentation.
D'ailleurs la ministère de la Solidarité va actualiser la carte des handicaps
en Algérie tout en mettant à jour les listes des handicapés en Algérie afin de
dresser les besoins pour leur prise en charge effective et essayer d'en
minimiser le nombre en prenant les mesures de prévention appropriées. A Blida,
la ministre a aussi visité le siège d'une association pour personnes âgées qui
s'occupe des vieilles femmes qui n'ont aucun soutien, ainsi que le Centre de
rééducation pour filles de Ben Achour qui accueille une soixantaine de
pensionnaires âgées entre 14 et 18 ans et qui ont des problèmes d'adaptation
sociale auprès de leurs familles ou au sein de la société, en général. Sur
place, la ministre s'est rendue compte de l'amélioration des conditions
d'accueil et de formation de ces jeunes filles qui ont plus besoin d'un soutien
multiforme qu'autre chose. Enfin, et à la fin de sa visite, Mme Meslem Si Amer
a rencontré les chefs de daïra et les représentants des APC de la wilaya de
Blida puis des représentants de la société civile qui ont présenté leurs
doléances et leurs besoins en matière de Solidarité.