Une grande
tristesse a envahi la famille de la presse de Tlemcen et Oran, qui vient de
perdre un de ses talentueux journalistes, l'écrivain Belkacem Benabdellah qui
est décédé vendredi soir en son domicile de Bel-Horizon à Tlemcen à l'âge de 68
ans. Il a travaillé comme journaliste et producteur d'émissions radiophoniques
à la radio Tlemcen pendant plus de vingt ans, et à l'Agence presse service
d'Oran de 1975 à 1984. Membre de l'APW d'Oran, il avait aussi contribué à
fonder le club littéraire «Al-Nadi Al-Adabi», un supplément du journal
El-Djoumhouria de 1978 à 1988. Ses qualités d'écrivain avaient été reconnues
par l'entreprise culturelle et de la communication «Média» qui lui avait
décerné un prix en 2014. Belkacem Benabdallah a, à son actif, plusieurs
ouvrages dont «Moufdi Zakaria», le poète de la révolution, publié en 1990. Cet
ouvrage est traduit en arabe par Oum Siham et Hocine Dib. «Etudes sur la
littérature et la révolution» en 1995, avec lequel il a décroché le prix du
ministère de la Culture; «Chaleur d'écriture», paru en 2005; «Empreintes et
signatures» en 2007 et «Procédures et suivis» en 2013, qui ont connu un grand
succès. Dr Slimane Cheikh, fils de Moufdi Zakaria, ancien ministre de la
Culture et président de la Fondation Moufdi Zakaria, lui écrivait après la
publication de cet ouvrage sur son père Moufdi Zakaria : «Il faut honorer le
droit de chacun, l'effet en moi était fort et profond, après avoir lu les
entretiens et articles qu'avait écrits Benabdellah Belkacem, notamment à
l'annexe du Club littéraire du journal El-Djoumhouria. Ces écrits sont venus en
temps opportun en vue de participer dans une large mesure à la réhabilitation
de mon défunt père, Moufdi Zakaria, le grand poète de la révolution». Belkacem
Benabdellah était connu pour ses prises de position courageuses pour l'ancrage
d'une liberté d'expression dans notre pays. Lors de la Journée mondiale de la
liberté de la presse, le 3 mai dernier, il a d'ailleurs lancé un appel aux
pouvoirs publics pour faciliter davantage la noble tâche du journaliste et du
correspondant, en animant une communication à la maison de la culture de
Tlemcen, intitulée : «Le journaliste et les sources d'information».
Rencontré lors de
l'enterrement du défunt au cimetière de Kiffane, ce samedi, l'ancien directeur
et fondateur de Radio Tlemcen, M. Acimi Abdelhafid, a rappelé la contribution
du défunt au lancement de radio Tlemcen en 1994, ainsi que son parcours
professionnel très riche dans les domaines de la littérature et de
l'information. Pour sa part, son ex-collègue de radio Tlemcen, Aïssa Benhachem,
a indiqué samedi que le défunt Belkacem Benabdellah, par sa haute moralité et
sa sagesse, portait le bonheur et la joie à tous les collègues de radio
Tlemcen, surtout pendant les moments difficiles. Il était, pour nous tous, un
père, un frère, un ami et un professeur. Il avait l'estime de tous ses
collègues. Le défunt a été inhumé, samedi dernier, après la prière du dohr au
cimetière de Kiffane à Tlemcen, en présence d'un grand nombre de journalistes
et correspondants et fonctionnaires de radio Tlemcen. Nos sincères sentiments
de compassion à toute sa famille.