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Onze immeubles et
six places publiques, ainsi que plusieurs rues, seront réhabilités dans le
quartier de Sidi El Houari, apprend-on. Cela fait partie de l'opération de
réhabilitation de l'antique quartier, opération à laquelle une enveloppe de 1,4
milliard de dinars a été consacrée par les pouvoirs publics dernièrement.
En effet, le wali d'Oran avait annoncé, en avril dernier, l'intention des pouvoirs publics de réhabiliter les vieux immeubles d'Oran et à leur tête les vieux quartiers de Sidi El Houari et Derb, entre autres. Ces vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville. Le cas le plus alarmant reste celui de Sidi El Houari qui recense, à lui seul, une bonne centaine d'immeubles (108) qui nécessitent une intervention urgente en terme de rénovation. «La sauvegarde de ce quartier historique, cœur de la capitale de l'ouest du pays, doit être une priorité et une préoccupation continue des pouvoirs publics», avait estimé le responsable de l'association Santé Sidi El Houari (SDH), le Dr Brikci. La sauvegarde du centre historique, culturel d'Oran et de toute la région doit être une priorité et une nécessité, car ce quartier renferme la mémoire de l'ouest du pays et de l'Algérie en général, «nous retrouvons des vestiges de l'époque préhistorique jusqu'à aujourd'hui en passant par toutes les civilisations», avait expliqué le Dr Kamel Brikci, dans un entretien accordé à l'APS. Noyau principal de la ville d'Oran, ce site abrite plusieurs sites archéologiques attirant des touristes dont 70 monuments non classés, 14 autres classés monuments nationaux témoignant de plusieurs époques historiques qu'a connues la capitale de l'Ouest algérien. Toutefois, l'état des lieux est lamentable: des joyaux architecturaux du 19ème siècle s'effritent et risquent de s'effondrer à tout moment, des écoles, l'hôpital Baudens complètement abandonné et pillé, la place de la Perle (ex-place la Blanca) à partir de laquelle Sidi El Houari a été construit, se trouve dans une situation déplorable. Du site «Scalera», premier quartier d'Oran construit en 1509, seules quelques maisons ont «survécu» à la vague des démolitions entreprise dans les années 70/80. «Derb», site édifié sous le règne du Bey Mohamed El Kebir, a failli, lui aussi, être complètement rasé. «Ce sont des pans entiers de l'histoire qui partent dans l'indifférence la plus totale», déplore le même interlocuteur. Dans cette optique, une école-chantier, dédiée à la formation dans les métiers du patrimoine, a été créée en 2003 par l'association SDH, au cœur du quartier historique de Sidi El-Houari. Elle a été agréée en 2011. Les métiers enseignés ont trait à la maçonnerie traditionnelle, la taille de pierre, la forge et la ferronnerie, la menuiserie et la charpente. Près de 500 jeunes artisans ont été formés au sein de cette école. Près de la moitié ont été recrutés par les entreprises chargées de la réhabilitation du vieux bâti à Oran. |
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