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![]() ![]() ![]() ![]() Depuis mercredi
dernier 25 juin, les Constantinois ont constaté qu'il n'y a plus de migrants
subsahariens dans les rues de la ville. Et pour cause, une opération, pilotée
par le secteur de l'action sociale auquel le gouvernement a confié la prise en
charge sociale des immigrants, a été menée durant la journée du mercredi 25
juin par les services de la sûreté de wilaya, la protection civile, le
Croissant rouge algérien et le secteur de la santé publique et a permis de
recueillir dans les rues de la capitale de l'Est un nombre dépassant les 300
individus, dont un peu moins de la moitié sont des enfants (on a dénombré 141)
et des femmes. Ils ont été pris en charge et acheminés vers un lieu
d'hébergement non encore déterminé. Toutefois, des informations recueillies
hier vendredi auprès de sources bien informées affirment que les immigrés
africains ont été conduits à la ville de Ferdjioua, dans la wilaya de Mila,
pour être hébergés dans des hangars qui ont été aménagés pour les recevoir dans
des conditions humaines acceptables. Les mêmes sources ont ajouté qu'une partie
de ces immigrants logeant sous le pont de Djenane Ezzitoune, dont le nombre n'a
pas été déterminé, reste encore à évacuer. «De toutes les façons, ont affirmé
nos interlocuteurs, dimanche prochain 29 juin nous saurons de manière
officielle où les Subsahariens ont été évacués».
Interrogé jeudi au cours d'une conférence de presse, le directeur de wilaya de l'action sociale, M. Abderrahmane Tigha, a confirmé l'opération menée à la fin de la semaine dernière qui a été sans tapage médiatique, dans l'anonymat le plus total. «L'action humanitaire n'a pas de couleur idéologique ou religieuse. Les brigades de l'action sociale, en collaboration avec le Croissant rouge algérien (CRA) ont voulu apporter une aide en matière de nourriture et d'habillement à ces immigrants sur les lieux de leurs rassemblements, surtout pour les enfants en bas âge. Mais ils ont refusé préférant l'argent provenant de la mendicité qu'ils exerçaient sur la voie publique. L'opération de recensement que nous avons faite avec la collaboration active des services de sécurité a révélé un chiffre considérable: plus de 300 individus. Maintenant, l'opération menée dans un cadre humanitaire organisé et consistant à rassembler ces gens dans un lieu déterminé est presque terminée». Evoquant ensuite la question sanitaire, le DAS dira que celle-ci est bien prise en charge par les services de la santé publique de la wilaya. «Il y a eu beaucoup de rumeurs sur ce sujet, mais la chose n'atteint pas le degré de gravité que lui a attribué cette rumeur», a tenu à préciser M. Tigha. Et de promettre de fournir à la presse des statistiques sur l'état sanitaire de ces groupes qui se sont révélés sains de toute pandémie et pathologie grave. «Sur ce point précis, la situation est totalement maîtrisée. Et je viens d'être informé que 98% d'entre eux se trouvent en bonne santé», a assuré le directeur de l'action sociale précisant que ce dossier devrait bientôt connaître une seconde étape, celle de la prise en charge totale des immigrants dans des conditions minimales de vie, notamment au niveau de l'hébergement. |
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