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A l'initiative du
service de pneumologie du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), des
praticiens spécialistes ont été affectés au courant de cette semaine aux
structures sanitaires de proximité, essentiellement celles situées dans les
localités périphériques de la wilaya, pour la prise en charge des malades
souffrant de maladies respiratoires, a-t-on appris, hier, auprès du chargé de
communication de cet établissement hospitalier. Cette action, pilotée par le
professeur Berrabah Yahia, chef de service de pneumologie et président du
Conseil scientifique du CHUO, vise d'un côté à alléger la pression sur
l'hôpital d'Oran et les urgences médicochirurgicales et de l'autre éviter des
déplacements inutiles aux malades. Une réunion sera tenue aujourd'hui sous la
supervision des responsables du service de pneumologie et en présence des
médecins des structures sanitaires de proximité pour annoncer le renforcement
des établissements sanitaires avec des praticiens spécialistes en pneumologie.
Un programme de consultations spécialisées sera mis au point par le service de
pneumologie, en coordination avec les établissements sanitaires, pour en faire
bénéficier les populations des communes périphériques d'une meilleure prise en
charge médicale. Le renforcement du staff médical des structures sanitaires de
proximité est devenu en fait nécessaire en raison de la progression fulgurante
parmi la population et en particulier celle de la zone orientale de la wilaya
(Arzew, Bethioua, Marsat El-Hadjadj?) des maladies chroniques qui affectent les
voies respiratoires. Les raisons de cette hausse des maladies respiratoires
restent multiples, à commencer par la pollution atmosphérique, le tabagisme et
les allergies. Les maladies des voies respiratoires sont à l'origine de
l'encombrement des structures sanitaires et des urgences médicales dans la
wilaya. Selon une récente étude, près de 7% de la population de la wilaya
souffrent de l'asthme. Cette multiplication des cas d'asthme et d'autres
maladies respiratoires dans les localités limitrophes des zones industrielles
inquiète les spécialistes, qui ont à maintes reprises tiré la sonnette
d'alarme, en vain.
L'asthme touche toutes les tranches d'âge de la société et dans de nombreux cas elle menace le pronostic vital des patients. Les médecins constatent avec amertume une recrudescence préoccupante de l'asthme et des allergies respiratoires à Oran et essentiellement en raison de la pollution atmosphérique causée par les émanations de gaz nocives par les unités pétrochimiques et industrielles. La prévalence de l'asthme et des autres maladies respiratoires dans la zone Est de la wilaya reste parmi la plus élevée du pays. Les médecins sont unanimes. Les émissions de gaz qui proviennent des zones industrielles sont responsables de la quasi-totalité des maladies respiratoires signalées dans cette zone. Pour les maladies allergiques, la situation est plus grave. Ainsi près de 20% de la population locale souffrent d'allergies diverses, selon des responsables du service de pneumologie de l'hôpital d'Oran. Il arrive à ce même service d'accueillir quotidiennement plus de 120 cas souffrant de différentes difficultés respiratoires. Les patients, pour la plupart, sont originaires des régions périphériques de la wilaya, où la concentration de poussière est plus importante, notamment à cause des chantiers. |
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