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Bien qu'engagés à titre temporaire avec des contrats de travail d'une
durée de trois mois renouvelables, les travailleurs de l'Entreprise publique
communale de l'assainissement (Epca) de Aïn Abid ont entamé, vendredi dernier
20 juin, une grève ouverte pour réclamer une augmentation de salaire. Le
directeur de cette entreprise, M. Doubabi Nasser, que nous avons contacté, hier
matin, pour lui demander de confirmer l'arrêt de travail et ses motivations,
nous a orientés vers le président de l'APC, seul habilité, selon lui, à nous
répondre.
Interrogé à ce propos, le P/APC commencera par nous nous dire que cette grève n'est pas réglementaire car la vingtaine d'agents de l'Epca qui ont pris cette décision pendant une journée de week-end où tous les organismes officiels sont en vacance hebdomadaire, n'ont pas observé la procédure prévue par la loi, notamment le préavis de grève. « Ensuite, poursuit le P/APC, et bien que cette Epic possède une gestion autonome, j'ai pris sur moi, vendredi dernier, d'aller à la rencontre des grévistes pour leur faire cette remarquer que leur statut ne leur confère pas le droit à la grève et me renseigner sur les motifs qui les ont poussés à recourir à cette méthode. Malheureusement, ils ne m'ont pas entendu et ils poursuivent encore cet arrêt de travail qui pénalise lourdement le programme de ramassage des ordures ménagères dans la ville». Toutefois, M. Boumendjel a indiqué qu'il a pris la décision de confier cette tâche aux services de la commune qui s'acquittent de cette mission avec les moyens dérisoires qu'ils possèdent. «Mais ce que je reproche aux travailleurs de l'Epca, notamment les chauffeurs des bennes-tasseuses, nous déclara le maire, c'est d'avoir mis délibérément en panne ces véhicules de ramassage des ordures ménagères pour nous empêcher de les utiliser. Aussi, à la suite de cet acte qualifié de « sabotage délibéré », le directeur de l'entreprise a déposé plainte auprès de la police ». Reconnaissant que la seule revendication des travailleurs en grève est d'ordre salarial, le premier responsable de la commune a déclaré avoir essayé de convaincre les grévistes que leur revendication est prise en charge et leur demande d'augmentation va être étudiée par une commission composée de l'expert-comptable et du directeur qui vont préparer un avant-projet d'augmentation des salaires qui sera soumis au conseil d'administration. Dans la foulée, notre interlocuteur a tenu à signaler à ce sujet que les plus bas salaires à l'Epca ne descendent pas au dessous du seuil de 22.000 dinars. D'autre part, a-t-il ajouté, «cette entreprise qui est passée au statut d'Epic l'année dernière et qui devait, logiquement, s'autofinancer, bénéficie toujours d'une subvention octroyée par l'APC». «Dans un passé récent, cette subvention était de l'ordre de 1 milliard de centimes par an, mais maintenant nous l'avons fait passer à 2,4 milliards», indique le maire. Signalons qu'avant de boucler cet article, nous avons reçu une information communiquée par le président de l'APC, selon laquelle 8 des ouvriers grévistes ont décidé de reprendre leur travail et la douzaine de grévistes restent campés sur leurs positions, exigeant essentiellement l'augmentation des salaires avant la reprise du travail. |
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