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Les habitants de
deux cités à Oran-Est vivent dans cette période de grande chaleur au rythme des
coupures intempestives dans l'approvisionnement en eau potable, causées par des
éclatements périodiques des canalisations réalisées en PVC, une matière qui ne
résiste pas à la grande pression. Le réseau AEP de la cité 1.063 logements
location-vente, qui avait été posé à la hâte en 2005 pour permettre
l'attribution de cette cité, est devenu une «passoire». Partout où on tourne la
tête, il y a des fuites d'eau.
Dans certains endroits, l'eau coule à flots depuis plusieurs années, à telle enseigne que des étangs se sont formés et où on peut trouver des grenouilles et autres insectes. Ces marais, qui sont à l'origine de la prolifération des moustiques et des odeurs nauséabondes, se sont transformés en un terrain de jeu pour les bambins des cités avoisinantes qui viennent patauger dans l'eau et s'adonner à la chasse aux grenouilles. Après plusieurs années de laisser-aller, les fuites d'eau ont finalement fragilisé le sol, provoquant, ces derniers jours, des affaissements de la chaussée. Un poids lourd s'est embourbé, il y a quelques jours, dans une fosse creusée dans le sol par des infiltrations d'eau. Les riverains, qui constatent jour après jour l'aggravation de ce phénomène, interpellent les services concernés pour le remplacement du réseau d'approvisionnement en eau potable. Cependant, l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (AADL) et la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) continuent de se rejeter la balle. «Les canalisations en PVC avaient été posées fin 2005 dans la précipitation sans respect des normes requises. Il est devenu désormais urgent de remplacer ces canalisations défectueuses avec des tuyaux en PEHD, une matière qui résiste mieux à la pression. Le projet ne nécessite pas de gros travaux et devra résoudre définitivement le phénomène des fuites d'eau», affirme cet habitant. Contactée, à ce propos, une source autorisée à la SEOR soutient que la gestion du réseau interne des cités location-vente ne relève pas des prérogatives de la société. «La gestion du réseau interne des cités location-vente doit être assurée par l'AADL. Les équipes techniques de notre société interviennent régulièrement dans ces cités pour assurer l'approvisionnement des abonnés. Concernant le remplacement du réseau défectueux, l'AADL, qui s'acquitte de charges auprès des coacquéreurs, doit mettre la main à la poche pour payer les prestations de la SEOR», précise notre source. Du côté de la filière gestion immobilière de l'AADL, aucun projet n'est inscrit pour le moment pour remplacer les canalisations défectueuses. «La filière locale de cette agence ne dispose même pas d'un budget pour remplacer les ampoules grillées ou pour acheter des détergents, alors comment espérez-vous qu'elle remplacera tout le réseau d'approvisionnement en eau potable ?», s'interroge avec amertume cet habitant. |
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