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Accompagné des
autorités civiles et militaires de la wilaya de Saïda, le ministre des
Ressources en eau a entamé sa tournée par la visite du projet du périmètre
d'irrigation de Dhayet Zraguet, à 80 km à l'est du chef-lieu et à moins de 15
km d'Aïn Skhouna située sur le champ de captage du chott Chergui. Ce projet
centralisé a été confié pour 20 mois à une entreprise spécialisée du Groupe
Chiali pour la réalisation des réseaux d'adduction sur 12700 m et 49000 m en
réseaux de distribution. Estimé à 200 milliards de centimes, il couvrira l'irrigation
de 1500 ha avec une extension jusqu'à 2300 ha au profit de 506 attributaires
dans une première phase.
Dans cette localité agropastorale, non encore initiée aux cultures vivrières, le ministre engagera toute une leçon de pédagogie à l'intention de quelques fellahs présents que semble déjà rebuter le système d'irrigation par aspersion. « Cette option stratégique, dira-t-il, est plus rentable que l'irrigation traditionnelle et elle sera encadrée et soutenue par des techniciens de l'agriculture qui se chargeront de la formation et de la conversion ». Lui succédant, le wali leur dira qu'il ne faudra « retenir du système des foggaras du plein Sud que l'organisation de distribution équitable mais avec des moyens modernes ». Au retour, la délégation a visité la daïra de Hassasna. Son chef-lieu abritera le siège (avec logements) d'une subdivision de l'hydraulique, projet qui occupe une assiette de 501.80 m2 et dispose d'une autorisation de programme de 18 000 000.00 DA et qui connaît un taux physique de 30 %. Dans la commune de Hassasna, c'est le chantier de réalisation d'une station d'épuration évaluée dans une autorisation de programme à 600 000 000.00 DA avec un taux physique de 75% et 51% de consommation de crédits, sa capacité de traitement des eaux usées étant de 1700m3/j à long terme. Quant à la station d'épuration du chef-lieu de wilaya, située en pleine zone industrielle sur une superficie de 8 ha, elle traite actuellement 10 000 m3 par jour avec une capacité globale de 30 000 m3/j, soit l'équivalent de 150.000 habitants. Le seul inconvénient est que l'eau traitée n'est pas utilisée pour l'agriculture ou l'arrosage en ville par camion-citerne. Idem pour la boue qui n'est délivrée comme engrais que sur une autorisation de la tutelle. Les 22 employés ont été formés sur place par l'entreprise espagnole détentrice des équipements. A Ben Adouane qui abrite 2 réservoirs de 5000 m3 chacun, le ministre a procédé à la mise en service du brassage des eaux de Ayata et du forage de l'I.F.T.C (ferme expérimentale) avec les eaux d'Aïn Skhouna afin de les adoucir à cause de leur salinité devenue insupportable pour les foyers et causant même des dégâts matériels aux anciens équipements. L'unité des Eaux minérales de Saïda, privatisée exactement le 3 mai 2008 a délibérément choisi ce 19 juin pour fêter son sixième anniversaire. Avec une insignifiante production de 3 millions de bouteilles lors de sa cession, elle est passée à 200 millions en 6 ans et couvre 17 % du marché national avec un objectif immédiat de 20 %. Concédée pour 45 milliards de centimes seulement, le groupe privé Yaici a déjà investi 7 milliards de dinars soit plus de 11 % des engagements contractés auprès du holding. Affiliée au groupement Aury (troisième mondial) cette entreprise détient déjà quelques portefeuilles pour se lancer dans des boissons gazeuses et des jus de grande marque, d'autant plus que la qualité de cette eau minérale répond à ces produits de renom. Il faut avouer que bon nombre d'anciens élus n'arrivent pas encore à avaliser cette privatisation réussie qui peut leur rappeler sans doute leurs modes de gestion antérieure. Pour l'éthique commerciale qui nous préoccupe, il faut signaler que ce prestige de renommée économique est entaché, disent les citoyens, « par la surtaxe de 5 DA par bouteille qui est appliquée au lieu de naissance de cette ressource » qui est acheminée à 25 DA sur tout le territoire national sauf à Saïda. Avec ses 420 ouvriers dont semble être fier leur directeur, et avec l'extension prochaine des autres dérivés de productions, cette entreprise privée pourrait servir de modèle politique et économique pour ses objectifs de créations d'emplois et de satisfaction du marché. Au Chef-lieu de la Daïra de Sidi Boubkeur, le ministre a posé la première pierre de la réalisation d'une station d'épuration puis il a suivi un exposé sur l'aménagement des berges de l'oued. Le ministre a rassuré le chef de l'exécutif de la disponibilité de son secteur à mettre en valeur les véritables potentialités de cette région qui regorge de ressources hydriques encore inexploitées. L'INRH sera saisi pour l'extension vers de meilleures recherches plus approfondies. Une délégation ministérielle sera prochainement sur pied pour une véritable étude au profit du secteur agricole durant ce prochain quinquennal dans l'objectif de réserver les eaux de Skhouna à l'extension des terres irriguées, et satisfaire le chef-lieu avec les forages environnants avec l'apport de la source de Aïn Zerga. Autour de ce sujet crucial, la plupart des Saidéens avisés ne cessent de rêver à la concrétisation révolutionnaire d'un grand barrage qu'ils dénomment le lac de Tiffrit aussi imposant et stratégique car d'envergure régionale comme celui de Beni Haroun à l'est du pays. |
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