
Depuis mercredi dernier, de sérieuses perturbations ont été constatées en
matière de connexion à l'ADSL et, renseignement pris auprès d'un responsable
local d'Algérie Télécom, toute la région d'Oran est touchée par ces
perturbations confirmées au niveau des wilayas rattachées respectivement aux
directions régionales d'Oran et de Tlemcen, à savoir Oran, Mascara, Mostaganem,
Aïn Témouchent, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Saïda et Nâama.
La même source précise que le problème est pris en charge à Alger où les
équipes sont à pied d'œuvre pour détecter la panne. Mais du côté des usagers,
c'est la grande désillusion, du fait que ces perturbations récurrentes
surviennent au moment où le seul opérateur de l'ADSL, en l'occurrence Algérie
Télécom, lance plusieurs offres tendant à généraliser l'accès au haut débit à
travers des réductions de prix et des offres promotionnelles. De ce fait, le
nombre d'usagers ne cesse d'augmenter et la demande semble dépasser les véritables
capacités d'Algérie Télécom, notamment en matière de personnel d'entretien du
réseau vétuste. Avec le passage à l'ère du MSAN et la fibre optique, deux
technologies de pointe permettant d'avoir un haut débit à travers une meilleure
bande passante, le résultat semble être loin d'être atteint, comme l'atteste le
nombre croissant de réclamations au niveau des centres. A Oran, le basculement
vers la nouvelle numérotation adaptable avec les nouveaux équipements MSAN
installés au niveau de plusieurs quartiers ne s'est pas effectué sans
désagréments. Plusieurs usagers se présentent au niveau du centre ou à l'agence
commerciale pour avoir des explications. Entre le basculement et le
rétablissement de la ligne téléphonique, les mêmes usagers affirment que cette
opération ne se fait pas dans de meilleurs délais. En plus, ils sont outrés par
le fait qu'aucun avis ne leur est adressé préalablement. Sur ce manquement, on
apprend qu'Algérie Télécom avait envoyé par courrier des avis de basculement
aux abonnés, mais qui n'ont pas été distribués à temps. Ce basculement a aussi
pénalisé les usagers de l'ADSL, vu qu'ils ont été contraints de reconfigurer
leurs modems selon les nouvelles données. Or, dans les faits, cette opération a
fait des milliers de mécontents, étant donné que plusieurs d'entre eux
affirment qu'ils se sont déplacés à plusieurs reprises auprès des services
techniques. D'autres usagers ne vont pas avec le dos de la cuillère pour
affirmer qu'Algérie Télécom ne possède pas les moyens de sa politique et
notamment en ressources humaines, d'où le recours à des sous-traitants. Le
départ en retraite de centaines d'agents expérimentés à créé un vide
considérable en matière de personnel de maintenance du réseau et ceci
s'explique par le fait qu'Algérie Télécom, depuis sa création en tant qu'EPIC,
n'a pas songé à recruter et à former une nouvelle main-d'œuvre qui pouvait
profiter de l'expérience des anciens agents. Aussi, la formation dans les
métiers des télécoms semble souffrir au plus haut point, comme l'atteste leur
absence dans les centres de formation professionnelle. Le seul institut, basé à
Oran, se limite à former des ingénieurs et des techniciens supérieurs et dont
le nombre s'accroît chaque année, mais avec des opportunités de travail très
restreintes. Pourtant, un projet de création d'un centre de formation de
main-d'œuvre qualifiée et qui devait être financé par l'ANSEJ n'a pas débouché,
alors que toutes les conditions matérielles et humaines étaient réunies.