|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La loi permettant
aux hospitalo-universitaires et spécialistes de la santé publique de recourir à
des activités dites complémentaires (instaurées en 1997), et qui leur permet
l'exercice de leur activité à temps partiel dans les cliniques ou hôpitaux
privés divise toujours.
L'opposition entre partisans de son abolition et adeptes d'une révision de cette loi portant sur cette activité a refait surface hier lors de la clôture des assises nationales sur la santé publique. En effet, hier, à la lecture des recommandations finales issues des travaux des 6 commissions, les Syndicats des praticiens de la santé publique SNPSP et praticiens spécialistes de la santé publique SNPSSP se sont montrés mécontents, en écoutant les recommandations de la commission (Atelier 1) qui s'est penchée sur le système national de la santé, sur l'éthique et la déontologie. Et pour cause, ces syndicats ont failli quitter les lieux après avoir constaté que la proposition concernant l'activité complémentaire a été « déformée et reformulée autrement ». Le président du SNPSP Lyes Merabet a expliqué que durant le premier jour des assises, il a été entendu par les membres de la dite commission (Atelier 1) d'en finir avec cette activité à l'origine de nombreux problèmes dans la santé publique mais à son étonnement ce sont, on ne sait d'ailleurs pas pourquoi, des membres qui ont opté hier (17) pour l'abolition de cette activité, sont revenus sur leur position et se sont rétractés à la dernière minute en soutenant qu'il y a seulement lieu de réviser la loi autorisant cette activité. « Coup de théâtre », qui n'a pas laissé indifférent aussi le syndicat des spécialistes de la santé publique qui s'est toujours opposé à cette activité. Ces syndicats s'insurgent contre le travail de lobbying fait en coulisses à la veille de la clôture des assises pour faire pression sur les membres de cette commission. Ces syndicats soutiennent que les raisons ayant conduit à l'ouverture de cette activité en 1997 n'existent plus et que ces personnels ont vu leurs salaires et leurs indemnités augmentés pour couvrir leurs besoins. Le ministre rassurera en déclarant que les assises sont un moment pour que les uns et les autres expriment démocratiquement leur avis, sans toutefois donner son avis sur la question. Il soutiendra que c'est le malade qui importe le plus pour lui. Cela dit, le ministre a insisté lors de la conférence de presse après avoir rencontré les directeurs de santé de wilaya sur la nécessité de développer le jumelage entre hôpitaux du nord et du sud pour la prise en charge des malades dans leurs wilayas respectives. Se montrant intransigeant sur certaines questions de gestion du secteur, Abdelmalek Boudiaf, exhortera les responsables à redoubler d'effort en affirmant qu'un mouvement des responsables dans la santé devra intervenir prochainement. Quant aux recommandations de ces assises, il en ressort celle relative au service civil et la motivation des concernés par des mesures attractives pour la couverture des zones du sud et zones isolées, la réhabilitation du rôle du praticien généraliste, la réactivation du conseil de l'éthique? Le ministre indiquera en outre que les recommandations de ces assises seront traduites en projet de loi qui sera remis à l'Assemblée nationale (APN) avant la fin de l'année. |
|