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Un programme pour lutter contre la désertification

par J. Boukraâ

Sous le thème, «2014 : la Terre est notre avenir, préservons-la des changements climatiques», la conservation des forêts a tracé un riche programme pour célébrer la Journée internationale de lutte contre la désertification. Des actions de sensibilisation, des émissions radio et autres activités sont prévues pour sensibiliser les citoyens sur le risque de la désertification. Le thème de cette année a été choisi pour sensibiliser sur les possibilités offertes par l'adaptation fondée sur les écosystèmes comme stratégie pour faire face aux impacts du changement climatique, en particulier dans les zones arides. L'adaptation écosystémique signifie le renforcement des systèmes naturels avec pour but d'atténuer les pires effets du changement climatique. Lorsque les écosystèmes sont en bonne santé, ils sont moins vulnérables aux impacts et aux risques du changement climatique. Dans le cadre de son plan d'action 2013-2014, la conservation des fortes a tracé un programme de reboisement de 100 hectares en différentes espèces d'arbres et 130 hectares en oliviers. L'opération a déjà été lancée et avance bien. Les éléments de l'Armée nationale populaire et différentes associations de la société civile, notamment les associations de quartiers, en coordination avec les communes, ont contribué à la réussite de cette opération de boisement. Ce programme vise à mettre en place les mécanismes de lutte contre le phénomène de la désertification et à ancrer la culture de boisement et de préservation de l'environnement dans la société, notamment chez les jeunes.

La désertification est un problème mondial, qui affecte la sécurité écologique de la planète, l'élimination de la pauvreté, la stabilité socioéconomique et le développement durable.

L'échec de la politique de reboisement rend vulnérables les régions du nord du pays qui se voient menacées par la désertification et ses graves conséquences. A Oran, ce phénomène menace sérieusement les terres agricoles dans les zones côtières. Durant les dernières années, 150 hectares de terres agricoles réparties sur des exploitations dans la commune d'Aïn El-Turck ont été désertifiés. Ces terres, qui représentent une perte pour le secteur de l'agriculture sont situées au niveau des zones de Bomo et la Madrague. Des signes importants se font jour dans ces régions qui commencent à voir d'épais nuages jaunes de poussière de sable, exactement comme ce qui se passe fréquemment dans les villes du Sahara. Avec la formation de dunes sur les terres agricoles, malheureusement, cette région commence à prendre les couleurs du Sahara. Pour remédier à cette situation, la commune a bénéficié de nombreux programmes de reboisement et d'implantation d'arbres fruitiers. L'objectif général étant une contribution à l'allégement de la pauvreté rurale par la diversification et la croissance de manière durable des ressources naturelles. Notons qu'en 1994, l'Assemblée générale des Nations unies a déclaré le 17 juin Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse pour sensibiliser l'opinion publique à ce problème et mettre en application la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (PDF) dans les pays éprouvés par de sérieuses sécheresses et/ou par la désertification. On estime que d'ici 2020, quelque 60 millions de personnes vont migrer des zones désertifiées de l'Afrique subsaharienne vers l'Afrique du Nord et l'Europe.