Le procès de 41 terroristes présumés dont le chef de l'organisation
terroriste «Al-Qaïda au Maghreb islamique» (AQMI), Abdelmalek Droukdel,
impliqués dans plusieurs meurtres dans les années 1990 à Alger et ses environs,
a été reporté hier à la prochaine session criminelle (octobre) par le tribunal
criminel d'Alger, a-t-on constaté. Les victimes qui appartenaient au corps des
services de sécurité et de l'armée ont été tuées dans des embuscades à Alger,
Boumerdès et ses environs. Parmi les 41 mis en cause, 26 sont en fuite, dont
l'émir d'AQMI, Abdelmalek Droukdel, et Gouri Abdelmalek qui a été condamné en
2012 à la peine capitale pour assassinats et enlèvements avec demande de rançon
dans la wilaya de Boumerdès et ses environs. Adoui Walid, principal accusé dans
cette affaire, a été arrêté en 2011 à son domicile à Hussein-Dey Alger. Il
s'apprêtait alors, selon l'arrêt de renvoi, à exécuter une opération-suicide à
la ceinture explosive. C'est lui qui avait donné les noms des autres accusés
dont l'un a été abattu dans une cache terroriste à Corso (Boumerdès). Parmi les
accusés détenus se trouve Chrik M'hamed et Walid Khaled qui ont été arrêtés
lors d'une embuscade à Bachdjarrah (Alger) en possession d'armes et de bombes
artisanales. Walid Khaled se préparait alors à exécuter une opération kamikaze.
Ces terroristes présumés appartenaient à «la Katiba El Feth» affiliée au Groupe
salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigée par Droukdel
Abdelmalek et qui sévissait sur les hauteurs de Bouzegza, commune de Keddara
(Boumerdès). Les accusés doivent répondre des chefs d'inculpation «d'homicides
volontaires avec préméditation et guet-apens, adhésion à un groupe terroriste
armé dont le but est de semer l'effroi au sein de la population et créer un
climat d'insécurité», selon le rôle des affaires criminelles de 2014. Ils
doivent aussi répondre d'autres chefs d'inculpation dont «atteinte à la
sécurité des citoyens, apologie des actes terroristes et financement d'un groupe
terroriste armé».