
Plusieurs dizaines d'enseignants des trois paliers du primaire, moyen et
secondaire ont organisé hier des rassemblements devant les directions de
l'éducation de wilaya, pour réclamer l'application des accords contenus dans
les PV signés avec la tutelle en 2013 et avec l'ancien ministre chargé de la
Réforme du service public, en février 2014, concernant notamment les sept corps
dits «en voie de disparition». Selon le responsable du bureau de la wilaya de
Constantine de l'UNPEF, Salim Zaïr, après la grève déclenchée du 26 janvier
jusqu'au 17 février, suite à la non application des accords déjà signés avec la
tutelle en octobre et novembre 2013, et n'a pris fin qu'après la signature de
PV avec l'ancien ministre délégué auprès du 1er ministre, chargé de la Réforme
du service public en février 2014, ces accords ne sont malheureusement toujours
pas appliqués. Et de poursuivre que les PV signés portent essentiellement sur
trois points. D'abord viennent, expliquera-t-il, les accords afférents à la
catégorie des corps dits en voie de disparition, qui concernent 70.000
travailleurs à l'échelle nationale entre enseignants du primaire, les
professeurs du moyen, ceux de la formation technique, les laborantins, les
surveillants et les agents des services de l'économat. Le deuxième point a
rapport aux enseignants du primaire et du moyen, qui ont reçu une formation de
trois ans avant juin 2012, auxquels on a délivré des décisions de reclassement
à l'échelon supérieur, c'est-à-dire à la 15 pour les profs du moyen et à la 14
pour ceux du primaire, mais dont l'intégration effective demeure toujours non
appliquée. « Nous réclamons également pour les profs dont la formation de trois
ans est en cours, le bénéfice à la même promotion du grade de professeur
formateur et aux mêmes reclassements à la 15 et à la 14 ». Toujours selon notre
interlocuteur, pour tous ces points, « le Premier ministre a promis la
promulgation d'une ordonnance pour la régularisation de ces situations, mais
jusqu'à maintenant, nous ne voyons rien venir ». « Le dernier point concerne la
sempiternelle revendication du statut particulier, et nous demandons la
révision des innombrables irrégularités et dysfonctionnements qu'il comporte,
qui nous a été promise et qui est restée à ce stade de promesse ». Et d'avouer
qu'avec la venue d'un nouveau ministre, les enseignants appréhendent que les
choses se compliquent davantage, qu'il n'y ait pas de continuité et que les
changements de personnes s'accompagnent, comme souvent, de changements de
programme et de politique.
L'UNPEF a décidé d'un sit-in national le 19 du mois en cours devant le
ministère de tutelle à Alger et « si rien ne bouge dans le bon sens, d'ici la
prochaine rentrée scolaire, le syndicat dégage sa responsabilité pour toute
action plus musclée à partir de septembre », conclura notre interlocuteur.