Les défaillances
de gestion immobilière dans les cités location-vente ont finalement poussé les
coacquéreurs à fédérer les comités de quartiers des quatre wilayas de l'Ouest,
à savoir Oran, Tlemcen, Mostaganem et Sidi Bel-Abbès dans le but de peser dans
la contestation. La grogne des coacquéreurs des cités location-vente n'est pas
nouvelle. Depuis plusieurs années, les comités des coacquéreurs à Oran sont
mobilisés contre la «détérioration continue des conditions de vie dans les
cités AADL». Les représentants des concernés avaient réussi, début mai, à
regrouper des délégués de quatre cités location-vente à Oran pour organiser une
action de contestation commune. Le sit-in qui avait été tenu devant la
Direction régionale Ouest de l'AADL, n'a certes pas attiré grand monde, mais
l'action a été le début de la mobilisation régionale. Une réunion de coordination
des délégués des cités location-vente de la région ouest s'est tenue samedi à
Oran pour organiser des actions de contestation collectives avec la
mobilisation des acquéreurs de toute la région ouest. Cette réunion n'a pas été
réduite à un simple échange de vues entre les délégués des coacquéreurs des
quatre wilayas de l'Ouest, mais il a été convenu de mettre sur pieds un
«dispositif spécial pour défendre les revendications communes des
coacquéreurs». Dans le communiqué qui a sanctionné cette réunion, les
initiateurs de ce mouvement réitèrent leur engagement à poursuivre la
contestation jusqu'à la satisfaction de leurs «légitimes» revendications. Outre
la contestation de la gestion immobilière des cités location-vente, les
délégués exigent un «droit de regard sur l'utilisation des charges mensuelles
versées par les coacquéreurs».
Il est à rappeler
que les habitants des cités location-vente d'Oran avaient organisé le mois
dernier plusieurs actions de protestation pour réclamer le départ du directeur
régional de la filière gestion immobilière. Pannes répétées et prolongées des
ascenseurs, absence d'espaces verts et de terrains de jeu, manque d'hygiène,
problème de gardiennage? autant de contraintes que les protestataires avaient
tenu à dénoncer.