Le projet de loi relatif à l'état civil visait «l'adaptation des
dispositions liées à l'état civil aux changements successifs adoptés», c'est ce
qu'a annoncé jeudi le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales, Tayeb Belaiz. Ce dernier qui présentait un exposé devant
la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de
l'Assemblée populaire nationale, APN, a indiqué que le projet de loi visait
également «la consécration de l'utilisation des moyens numériques dans
l'Administration pour moderniser et rapprocher le citoyen à travers la création
d'un registre national informatisé au ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales. M Belaiz a en outre précisé que ce registre
«centralisera par le biais du numérique tous les actes d'état civil de manière
à relier entre elles toutes les communes, annexes administratives et sections
consulaires par Internet». Le registre sera relié également aux institutions
officielles concernées, notamment les services centralisés du ministère de la
Justice, ce qui permettra d'obtenir auprès du greffe de l'état civil une copie
conforme de l'acte demandé même si le demandeur résidait à l'étranger. Le
ministre a par ailleurs souligné que le projet de loi a introduit de «nouveaux
changements» dont la prorogation à 10 ans de la validité des actes de naissance
sauf changement du statut de l'état civil ou conclusion de mariage,
l'annulation de la validité pour les actes de décès et l'augmentation de l'âge
de majorité à 19 ans et la prorogation des délais de déclaration des naissances
au profit des citoyens du Sud du fait de l'éloignement. D'autre part, le texte
permet au président de l'Assemblée populaire communale d'attribuer la qualité
du greffe d'état civil à ses adjoints et délégués communaux chargés de la
gestion des annexes administratives de la commune. Le texte a énoncé également
l'attribution de la qualité de greffe de l'état civil au secrétaire général de
la commune à titre provisoire en cas de vacance du poste de président de l'APC.
Au terme de la présentation de son exposé, les membres de la commission ont
salué le projet de loi et posé plusieurs interrogations autour du contenu de
certaines dispositions.