Dans le cadre de
la coopération algéro-française dans le domaine de l'habitat, une délégation
d'experts français s'est déplacée, mardi dernier, à Oran où elle a été
accueillie par le directeur général de l'Office de promotion et de gestion
immobilière (OPGI) d'Oran. Selon l'Office, le premier responsable de l'OPGI a
reçu cette délégation en vue d'un projet de partenariat. Cette rencontre,
ajoute-t-on, a permis aux membres d'échanger les différentes expériences dans
le domaine de la réhabilitation du vieux bâti. Cette visite, signalons-le,
intervient après la première rencontre algéro-française sur le bâtiment, tenue
le mois d'avril dernier à Alger. Lors de cette réunion entre partenaires
algériens et français dans le domaine de l'habitat, les experts s'étaient
penchés sur plusieurs questions liées à l'habitat et notamment à la réhabilitation
du vieux bâti en Algérie. Selon les données avancées par les responsables
algériens, 17% des constructions en Algérie sont des ouvrages historiques, à
l'instar de ceux datant de la période ottomane, alors que 13% de l'existant est
classé «ancien» et que près de la moitié du bâti construit avant 1954 mérite
d'être réhabilité. La réhabilitation et le réaménagement du vieux bâti d'Oran a
été relancée dernièrement, après un retard dû au financement. Cette relance
intervient après que la wilaya eut reçu une rallonge supplémentaire d'un
montant de 1,6 milliard de dinars qui lui a été allouée par l'Etat. Cette
enveloppe s'ajoute aux 200 milliards de centimes octroyés initialement pour les
200 immeubles du boulevard Maâta et des rues Larbi-Ben-M'hidi, Mohamed-Khemisti
et Mohamed-Boudiaf. Ces immeubles font partie du lot des 600 édifices à
réhabiliter à Oran. Le wali d'Oran avait annoncé, récemment, le lancement
imminent des travaux de réhabilitation de nouveaux immeubles, assurant que
l'Etat a débloqué l'argent nécessaire tout en signalant qu'une seconde
enveloppe de 100 milliards de DA avait été allouée pour l'amélioration urbaine.
L'OPGI a, pour sa part, lancé, dernièrement, l'opération de réhabilitation de
10 nouveaux immeubles situés autour de la place du 1er-Novembre. Les travaux
ont été confiés à une entreprise algéro-espagnole. A noter qu'une entreprise
italienne est en charge de former, sur site, des jeunes aux métiers de la
réhabilitation du vieux bâti. Toujours en matière de formation, l'association Santé
Sidi El Houari (SDH) avait annoncé de son côté que pas moins de 250 jeunes
bénéficieront d'une formation spécialisée en réhabilitation du vieux bâti.
«Cette initiative, menée en partenariat avec les différents acteurs du secteur,
permettra à terme l'insertion professionnelle de 250 artisans et ouvriers
spécialisés en réhabilitation», avait précisé M. Kamel Bereksi, président de
l'association. Cette opération a été mise sur pied par plusieurs partenaires, à
l'instar de la direction de la formation et de l'enseignement professionnels,
la direction de l'emploi, la Chambre de l'artisanat et des métiers, l'Office de
promotion et de gestion immobilières (OPGI) et la Faculté d'architecture de
l'Université des sciences et de la technologie d'Oran (USTO), avait expliqué M.
Bereksi.