|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'exploitation du
gaz de schiste aux USA, fait toujours le débat sur les répercussions sanitaires
et environnementales. Face à cette polémique, les américains veulent nous
apporter leur expertise pour une «fracturation»? propre !
Au Dakota du Nord (USA), Etat «agricole» par excellence, les vaches sont atteintes d'un mal étrange ; elles maigrissent, et parfois perdent leur queue, alerte Maxime Robin dans Le Monde diplomatique d'Août 2013. Ce phénomène, bien nouveau, observé par les fermiers serait lié directement à la pollution atmosphérique, des sols et des eaux. Des échantillons d'air analysés, ont révélé la présence de certaines substances toxiques, tels que le benzène, méthane, chloroforme, butane, propane, toluène et xylène. Ces derniers sont tous associés à l'exploitation du gaz de schiste et surtout à la fracturation hydraulique. Les eaux des puits de la région, sont aussi polluées par les sulfates, le chrome, le strontium et les métaux lourds. Des scientifiques ont déjà prédit les risques de pollution liés à l'exploitation du gaz de schiste. C'est le cas du bio-géochimiste Robet W.Howarth, de l'université de Cornell, qui a révélé dans une étude publiée en 2011, que 3,6 à 7,9% des gaz de schiste extraient aux Etats-Unis, finiraient dans l'atmosphère. Dans une interview accordée à la revue La Recherche (Mars 2013), le chercheur a déclaré que : «le gaz de schiste brûlé produits plus d'émissions de gaz à effet de serre que tout autre combustible fossile». Quant aux températures atmosphériques, celle-ci vont connaitre «une augmentation de 1,5°C en 18 ans et de 2°C en 35 à 40 ans, rajoute l'interlocuteur. D'après lui, un puits de gaz de schiste, nécessite 50 à 100 fois plus d'eau et d'adjuvants chimiques qu'un puits conventionnels. Après chaque fracturation hydraulique, environ 4 million de litres de liquides hautement contaminés, sont récupérés. Le scientifique rajoute, aussi, que les produits chimiques, tel que le formaldéhyde, le benzène ou le xylène ; utilisés dans le procédé, peuvent être toxiques et cancérigènes. D'autres données, signalent que 6% des puits de gaz de schiste présenteraient des défauts de structure, qui pourraient engendrer des fuites. Au Texas, à proximité des puits de gaz de schiste, les concentrations, de Benzène et de Méthane, mesurées dans l'air dépassent les normes de toxicité. L'autre problème exposé par le chercheur, est relatif au radon gazeux dégagé par la combustion (domestique) du gaz. D'après les estimations de l'agence américaine de protection de l'environnement, ce radon gazeux est potentiellement cancérigène. Ce dernier, provoque 20.000 morts par an dans le cas du gaz « naturel». Ce nombre serait, encore plus important à la combustion du gaz de schiste. A noter aussi qu'une activité sismique dans les régions d'exploitations du gaz de schiste a été enregistrée. Plusieurs scientifiques, se penchent actuellement sur l'impact des fracturations sur les différentes couches «géologiques», connues pour leur stabilité, depuis des siècles. Enfin, il y a lieu de noter qu'au moment où l'exploitation des gaz de schiste est de plus en plus dénoncée aux Etat- Unis, par une grande partie de la population, le secrétaire d'Etat américain à l'Energie, Ernest Moniz, vient de déclarer lors de sa récente visite à Alger (dimanche dernier) que «les compagnies américaines sont très intéressées par l'exploitation des hydrocarbures non conventionnelles en Algérie». |
|