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Le quotidien
d'Oran livre un dossier détaillé sur la question du gaz de schiste avec les
thèses et les antithèses des «pour» et des «contre» l'exploitation de ce gaz
non conventionnel. Une approche tout d'abord scientifique de cette énergie
fossile, tant controversée, aide à mieux saisir les enjeux d'un débat, mondial
et depuis peu national, devenu inévitable.
L'aspect «politique» a encore une fois éclipsé le volet technique et économique du sujet, ceci à la faveur du feu vert donné par l'Algérie, pour l'exploitation future du gaz de schiste, lors du dernier conseil des ministres qui s'est tenu le 21 mai dernier. Partagés sur la question, à leur tour, les spécialistes de l'information estiment, que mieux valait ouvrir un débat, notamment au sein des médias lourds (Radio et Télévision), avec la communauté scientifique qui, déplorent-ils, a été marginalisée sur la question. Ceci, ajoutent-ils, afin d'expliquer aux citoyens les éventuels risques que font concourir les gaz non conventionnels, notamment sur l'environnement, ou au contraire de rassurer la population sur l'absence d'éventuels dangers. Notons qu»à cet effet, une enquête menée par des étudiants en journalisme, auprès d'une centaine de citoyens, a révélé que 60% des personnes interrogés entendent parler de «gaz de schiste» sans savoir de quoi s'agit-il au juste. Même les universitaires, ont peu d'informations sur le sujet. En effet, si 65 % maitrisent bien les termes techniques de «fracturation» ou de «contamination», 32% n'ont cependant pas assez d'informations sur le procédé de cette fracturation. Pour l'éventuelle contamination de la nappe albienne, évoquée par les détracteurs du gaz de schiste, 40% des universitaires interrogés n'ont pas pu expliquer comment cela pourrait se produire. La plupart ont juste repris ce que certains titres de la presse écrite reproduisent. A noter enfin que les 20% qui ont répondus à toutes les questions d'ordre techniques lors de ce sondage, et dont 15% sont pour l'exploitation du gaz de schiste, ont été informés, sur les différents aspects relatifs au gaz de schiste et son exploitation, en suivant des débats et des reportages sur des chaines de télévision étrangères. Si «les effets sur la faune, la flore et les ressources aquifères seraient minimes», comme le supposent certains responsables, qu'ils laissent alors les spécialistes du domaine parler et surtout d'ouvrir le débat entre eux, a tenu à nous affirmer M. Mustapha, spécialiste en communication et enseignant à l'université d'Alger. Pour le moment seules la radio nationale et quelques chaines de télévision «off-shore» avancent sur le sujet. Quant à «l'unique», pour le moment, le sujet ne semble pas l'intéresser, ne serait-ce que dans le but d'un «service» pour informer le «public» ! |
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