Le club doyen des médecins d'Oran, sous l'égide de la Société algérienne
d'hypertension artérielle (SAHA) a organisé, hier au Sheraton d'Oran, la 7ème
Journée de formation médicale en cardiologie sous le thème HTA - diabète -
coronaires. Cette manifestation, destinée plus particulièrement aux médecins
généralistes et aux spécialistes cardiologues pour être les premiers praticiens
à déceler ces pathologies, a regroupé une centaine de participants. Plusieurs
communications de spécialistes ont suscité un débat sur l'importance, notamment
de la prévention pour ces pathologies chroniques et dont la prévalence ne cesse
d'augmenter d'année en année et, à titre d'exemple, si en 2012 le taux était de
35%, le nombre de sujets atteints de HTA en 2013 avoisine les 4,5 millions avec
en plus des sujets porteurs non dépistés. Pour Dr Abdelkader Medber, le
responsable du comité scientifique du club doyen rappelle qu'un Algérien sur
trois est hypertendu. Pour ce spécialiste, l'hygiène de vie et le manque
d'activités physiques sont des facteurs aggravants de la maladie, surtout si
elle est associée au diabète. Ce qui est qualifié de «couple infernal» tue
chaque année 60% de malades. Précisant qu'en matière de disponibilité de
médicaments, notamment des génériques, qui ont donné entière satisfaction, le
problème ne se pose plus, Dr Medber estime néanmoins qu'une action de
sensibilisation à grande échelle en direction des industriels de
l'agroalimentaire s'impose afin de mettre à la disposition de ces malades des
produits qui ne compliquent pas leur état de santé. C'est l'exemple des
boulangers qui doivent systématiquement produire du pain sans sel, sachant
qu'une baguette de pain contient une moyenne de 6 grammes de sel, une quantité
maximale dont a besoin quotidiennement l'organisme. Les spécialistes s'accordent
à considérer que la HTA évolue «sans bruit» et peut engendrer des complications
sur les organes nobles comme le cerveau, le cœur ou les reins. D'ailleurs, la
HTA constitue l'une des causes principales de l'AVC ou encore de l'insuffisance
rénale. Ceci étant, la HTA demeure un facteur de risques et son traitement peut
engendrer sa réduction.
Néanmoins, la prise en charge s'est améliorée, mais le plus important
demeure la prévention dès l'enfance à travers le sport scolaire,
malheureusement en déperdition en raison de la disparition des aires de jeux
alors qu'il aurait été judicieux de multiplier leur nombre et réduire celui des
polycliniques.