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La dernière série d'affaissements de terrains survenus successivement au centre-ville près du Consulat de France et la remontée exceptionnelle des eaux souterraines et leur infiltration dans les caves des immeubles et des commerces au bd Hamou Boutlélis (place Karguentah), les rues Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti et bd Emir Abdelkader, interpellent les services concernés par la réhabilitation du réseau d'ovoïdes de la ville dont une bonne partie se trouve dans une situation de dégradation avancée, en raison de l'absence d'entretien et l'obstruction, souvent préméditée des barbacanes ou chantepleures. Une troisième tranche d'urgence pour la restauration des ovoïdes du centre-ville, notamment ceux situés sur l'itinéraire de oued Rouina et sous les grandes rues de cette zone (Emir Abdelkader, Larbi Ben M'hidi, Khemisti, Hamou Boutlélis et la ruelle de l'agence de la BDL), s'impose pour capter les eaux provenant de quatre oueds souterrains, dont oued Rouina et oued Mina. «La ville dispose de 90 km de galeries souterraines destinés à collecter et à évacuer les eaux de ruissellement, découlant, principalement des oueds et autres sources souterraines, ainsi que les eaux usées produites par les différentes activités humaines. Sur l'ensemble de ce réseau, nous avons 40 km de galeries souterraines qui sont dans un état de détérioration avancée. Nous avons, déjà, réhabilité 10 km, il nous reste, maintenant, la rénovation de 25 autres kilomètres. Cependant, cette opération bute sur des contraintes financières car la restauration d'un tronçon de 5 km, seulement, nécessite 65 milliards de centimes», avoue le premier responsable de la direction des Ressources en eau. Les services concernés ont effectué plusieurs visites des ovoïdes, qui seront réhabilités, pour faire un diagnostic général. D'après les premiers éléments de ce diagnostic, les avaloirs de plusieurs ovoïdes de cette zone, réalisés durant la période coloniale, sont bouchés en raison des gros chantiers de construction réalisés, ces dernières années, au centre-ville et essentiellement à la place Karguentah. La DHWO a déjà supervisé deux autres opérations de restaurations des ovoïdes. La dernière opération, achevée en juillet 2012, avait été menée par une société chinoise qui a restauré, rappelle-t-on, 6 ovoïdes à Sidi El Houari, Eckmühl, Place Roux, bd Zabana, Ras El Aïn et le groupement de Mers El Kebir. Les deux tranches d'urgence ont consisté à la mise en place d'un chemisage des collecteurs par des coques en PRV ou en CCV, sans ouverture de la tranchée. Il est à noter que le réseau des galeries souterraines est subdivisé en 5 secteurs correspondant aux bassins versants topographiques de la ville. Il y a d'abord le secteur nord-ouest (ravin de Ras El Ain), dont les eaux sont rejetées en mer, au collecteur de «Fort Lamoune» puis les secteurs nord-centre et nord-est, dont le collecteur principal rassemble les eaux à proximité de l'entrée du port d'Oran, rejet de Cueva d'El Agua et les secteurs sud-ouest et sud-est, situés sur le versant orienté vers la Sebkha, dont les eaux collectées en direction de la Cheminée du Petit Lac reliée par une galerie (collecteur visitable) permettant d'évacuer plus de 40 m³/s, vers la station d'épuration d'El Kerma. |
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