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«Chiites,
sunnites, mettez la main dans la main et aimez-vous les uns les autres, parce
que quand un chiite et un sunnite s'entretuent, c'est le musulman qui a mal».
En fin de compte, le président iranien a accepté, ce mardi matin, d'accorder près d'une heure de son temps aux invités, venus de toutes les régions du monde pour assister à la commémoration du 25ème anniversaire de la mort de l'Ayatollah Khomeiny. L'on rappelle que cette rencontre était prévue, lundi, mais les organisateurs avaient affirmé qu'elle a été, carrément annulée. Il faut croire que c'est le départ de l'Emir du Koweït qui a achevé sa visite, en Iran, et est rentré chez lui, lundi, après-midi, qui a débloqué les choses. Il est, aussi, important que le président iranien saisisse l'opportunité de la présence de nombreuses sommités du monde musulman pour les sensibiliser sur une question, aussi cruciale, que l'unité des Musulmans, en ces temps de complots. Il est évident que les deux événements soient étroitement liés. Le message du président iranien en est une preuve tangible. Hodjatoleslam Hassan Ruhani s'est, ainsi, adressé à un parterre composé de Musulmans, venus du monde entier. Il l'a fait pendant plus d'une heure, au siège de la présidence de la République, à Téhéran. Le message-clé de son discours est, donc, cet appel qu'il a tenu à lancer « à tous les Musulmans du monde, pour se réconcilier entre eux. » Ruhani a pris le ton et le verbe qu'il faut pour affirmer et insister sur cette importante revendication, dans une conjoncture où les Musulmans préfèrent s'entretuer, y compris pour préserver des intérêts qui ne sont pas les leurs. « Quand on est un vrai musulman, on ne peut se permettre de parler de différences ou de divergences entre chiites et sunnites. Quand un chiite ou un sunnite en parle, pour essayer de démontrer qu'on ne se ressemble pas, c'est qu'il n'est ni chiite ni sunnite, il n'a pas l'âme musulmane », tente-t-il d'expliquer. Il estime, ainsi, que le plus gros problème qui mine le monde musulman « est ce genre d'attitude qui veut, absolument, qu'il y ait ces différences. » Il est persuadé que « si tous les Musulmans du monde s'unissaient, ils déjoueront tous les complots qui sont fomentés contre eux, par les Occidentaux. » Il rappellera les principes et visions de l'Ayatollah Khomeiny. L'imam avait, selon lui, démontrer que l'Islam est une religion d'entraide et de fraternité, entre nous tous, chiites et sunnites, nous devons nous entendre entre nous, c'est devenu impératif pour que le monde musulman se remette sur pied et puisse régler ses problèmes. » Pour lui, Khomeiny a, totalement, prouvé que les Occidentaux ont tort d'affirmer que « la religion est l'opium des peuples. » Il souligne alors que « l'Imam a défendu, pendant près de 50 ans, le principe d'édifier une société musulmane, gouvernée par les préceptes de l'Islam, conformément au Coran et à la Sunna. » Pour lui, « il a réussi, alors que le monde entier pensait, faussement, que la Révolution islamique, qu'il a menée contre le régime tyran, en Iran, ne réussira pas et qu'elle n'aura pas le souffle long. » Hassan Ruhani rappellera que « le prophète Mohamed a su transmettre son message pour que l'Islam triomphe ; il a réussi, nous nous devons de le suivre et de l'imiter, d'abord en nous unissant, nous serons plus forts et nous réussirons. » Le président iranien avait entamé son discours, en mettant en évidence, la vie, les luttes et les combats menés par Khomeiny qui a été, a-t-il dit « un grand révolutionnaire mais pas seulement, il a, aussi, été un fervent savant et un immense guide du peuple iranien. » Avant lui, c'est le premier responsable de l'événement, dédié à la mémoire de l'Imam Khomeiny qui avait tenu à lier « la Révolution et la lutte menée par l'Imam contre le despotisme et l'impérialisme, aux complots fomentés par l'Occident, avec en tête l'Amérique et à une certaine période, l'Angleterre.» Il a souligné que « les Occidentaux nous avaient accusés de deux choses graves : la première est que nous, Iraniens, sommes un peuple qui ne veut que la guerre et pratique le terrorisme, et la seconde, plus grave, c'est que notre Révolution allait échouer. Nous leur avons prouvé le contraire.» L'orateur affirme, ainsi, que « nous voulons la paix, nous tenons à ce que tous les musulmans vivent en paix. » Hier après-midi, les invités de l'Iran devaient rencontrer Hachimi Rafsandjani, deux fois président iranien et ex responsable de la Sécurité de l'Etat. Il est aujourd'hui, président du Conseil chargé des intérêts de l'Etat. |
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