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Alors que
l'enquête patine encore, l'administration du CHU de Constantine a pris des
mesures de sanctions contre six employés de l'hôpital, parmi lesquels figurent
des infirmiers, des agents et un médecin résident, au lendemain de l'enlèvement
(mardi dernier) d'un bébé du service néonatal de la maternité. «Ils ont été
suspendus de leurs fonctions, de manière conservatoire, en attendant les
résultats de l'enquête», a confirmé, hier, le ministre de la Santé, Abdelmalek
Boudiaf, qui a eu une réunion de coordination dans la matinée d'hier avec les
différents responsables du secteur au niveau national. «Le directeur de
l'hôpital Ibn Badis était présent à la réunion et il m'a informé de sa décision
de suspendre les six employés de l'hôpital en attendant les résultats de
l'enquête», a indiqué le ministre de la Santé. Bien sûr, il s'agit là d'une
mesure conservatoire, et d'autres décisions sont attendues dans ce sillage, surtout
après les conclusions des investigations.
Quoique rien ne compromette pour l'instant les personnes sanctionnées, il faut relever que leur responsabilité se trouve entièrement engagée dans cette affaire, car elles étaient toutes de garde durant la nuit où le bébé a disparu. «Les six employés en question étaient de garde ce jour-là. De ce fait, ils ont une responsabilité à assumer», a souligné dans ce contexte le ministre de la Santé. Mais pour celui-ci, la thèse de la complicité interne est trop évidente, car «sans cela, il n'aurait pas pu y avoir d'enlèvement», reconnaîtra-t-il. Dans ce sillage, le ministre en arrive à la conclusion que des caméras seront installées au niveau des hôpitaux pour mieux renforcer la sécurité. Hélas, toutes ces mesures n'apportent aucun apaisement à la douleur des parents du bébé enlevé qui, eux, ne souhaitent qu'une seule chose, «retrouver leur enfant», comme ils tiennent à le crier à travers des appels incessants aux services compétents pour renforcer les recherches, tout en tentant «d'éveiller le côté humain des kidnappeurs», tout autant sollicités par les pleurs de la maman. «Rendez-moi mon fils et je vous pardonnerai», criait-elle en larmes. |
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