Ardeur modérée des candidats au baccalauréat à leur sortie hier de
l'épreuve de maths.
Des discussions passionnées animaient les petits groupes devant les
centres d'examen, alors que d'autres, tout autant anxieux, demeuraient
accrochés au téléphone avec leurs parents et proches qui viennent aux
nouvelles, s'enquérir principalement de leurs réactions et des résultats
estimatifs réalisés à l'épreuve des mathématiques. « Les deux sujets proposés
au choix ne sortent pas de l'ordinaire, et celui qui s'est bien préparé durant
l'année scolaire peut les traiter correctement », reconnaissent des candidats
rencontrés hier en milieu de journée devant le lycée « les Sœurs Saâdane » de
Constantine, non sans souligner que « les mathématiques sont, presque
naturellement, difficiles ». Non, la deuxième journée n'a décidément rien à
voir avec la précédente, respectant ainsi sa réputation de journée pas trop
facile à aborder. Mis à part, donc, les craintes « naturelles » exprimées par
les candidats, toutes filières confondues, à leur sortie de cette épreuve,
aucune voix n'a critiqué le sujet en lui-même ; tout le monde trouvait que ce sont
là des questions qui font partie du programme exécuté dans les classes et sont,
de ce fait, abordables par l'élève studieux, concède-t-on à l'unanimité.
Cependant, tous font part d'une « très forte perturbation sur le plan moral »
qu'on leur a fait subir quelques instants après avoir commencé à lire les
sujets. « Alors que je commençais à me concentrer sur le sujet, des
surveillants interviennent pour nous retirer les calculatrices, chose qui a
créé un énorme brouhaha d'indignation au milieu de tous les candidats, lesquels
ont rouspété énergiquement contre cette fâcheuse décision », a-t-on signalé.
Une épreuve inattendue. « Vous n'aurez pas besoin de cette machine », se
contentaient de leur dire les surveillants. « Les calculatrices ont toujours
été autorisées aux épreuves du baccalauréat. Pourquoi vient-on aujourd'hui les
interdire en plein examen et sans crier gare ?! », s'interrogeait-on sur un air
désemparé. Les esprits s'emportent et bonjour les dégâts ! Les nerfs mis à rude
épreuve ne manqueront pas d'influer négativement sur le rendement des
candidats. Certains parmi ces derniers nous ont avoué qu'après cet incident
regrettable, ils n'ont pas pu récupérer toute leur concentration et leur
faculté d'analyse, chose qui a entraîné automatiquement des fautes
d'inattention et un blocage ou une incapacité de résoudre avec toute la
sérénité exigée certaines équations. Dans l'après-midi d'hier, les candidats
avaient rendez-vous avec l'«anglais», une matière abordable, « enfin pas trop
importante en matière de coefficient », juge-t-on. Reste maintenant le dernier
jour des épreuves, une dernière journée décisive pour les candidats avec des
matières comme les sciences physiques pour les filières scientifiques, et la
philosophie pour les filières littéraires.