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Pour ceux qui se sont offusqué du coup de force de Bouteflika pour un 4e mandat, contre le bons sens et malgré une santé vacillante, le feu vert donné récemment à l’exploitation du schiste a provoqué la même onde de choc parmi les algériens. Personne ne s’attendait à une telle « fuite en avant », droit vers « l’iceberg ». Pourtant, les deux évènements sont intimement liés : la pérennisation d’un régime alimenté par la rente pétrolière passe forcément par la reproduction du même modèle économique – en mode schiste – qui l’a maintenu durant plus de cinquante ans. La transition – énergétique ou économique - n’est donc pas à l’ordre du jour pour cause de niet à la transition politique. Signifié en avril dernier.
Le Forum des chefs d’entreprise a très bien compris la mécanique du système. L’organisation patronale a, elle aussi, choisi la voie « du statu quo », en écartant toute velléité de transition, même générationnelle, depuis le duel Hamiani/Othmani de 2009 pour prendre la tête de l’organisation. Le président du FCE a pourtant laissé transpercer quelques sueurs froides cette semaine. Ses révélations sur les détails du coup de force (encore un !) du clan présidentiel pour amener le FCE à piétiner ses propres statuts et soutenir Bouteflika 4, lui ont valu un quasi-mouvement de « redressement ». Non pas pour exiger une « transition », mais juste pour lui rappeler que laver le linge sale, c’est surtout une affaire de famille. Et le business, une histoire d’allégeance à l’aile du régime la plus forte du moment. L’autre transition, celle qui fonctionne, vient de Scheneider Algérie, le géant français des équipements électriques présent au pays depuis 50 ans. Frappé de plein fouet par une chute de ses commandes de Sonatrach – 35% de son chiffre d’affaires - Schneider a vite opéré une diversification de son portefeuille, qui lui a permis d’aller chercher ses points de croissance ailleurs que dans le secteur des hydrocarbures, et retrouver ses performances…à deux chiffres : 30% en 2013, un bon cru. |
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