La salle des fêtes
de Béni-Saf a été, ce samedi après-midi, au rendez-vous d'un évènement culturel
assez exceptionnel. Le Théâtre national algérien (TNA) a, en effet, présenté sa
toute dernière pièce «El Aâchae El Akhir» (ou Le dernier dîner) devant le
public bénisseur. Une œuvre qui, tout simplement, vient de décrocher, lors du
13e festival culturel de la production théâtrale féminine à Annaba, le prix de
la meilleure œuvre théâtrale. La pièce, adaptée par Haïder Benhassine à partir
d'un texte de Hassen Errachid et mise en scène par Amel Menghad, réunit deux
comédiens sur scène, Warda Saïm et Wael Bouzida. La comédienne Warda Saïm, pour
son rôle dans cette pièce, s'était vue d'ailleurs décerner, à Annaba, le prix
de la meilleure interprétation féminine. Il s'agit, en effet, d'une confrontation
d'un couple, un homme qui a vécu le pouvoir, pour avoir été lui-même le
pouvoir, et une femme, une institutrice qui a vécu à l'ombre de son mari. C'est
elle qui a choisi la confrontation dans laquelle elle ne voulait plus se taire,
voulant que son mari en fasse autant, lui un ex-dictateur à la retraite,
renfermé sur lui-même. Elle a tant voulu qu'il sorte hors de la maison,
s'attabler à un café, comme un homme, un «comme tout le monde», et se chercher
dans les regards des autres. A la fin du spectacle, les deux comédiens ont eu
droit à une longue et chaleureuse ovation du public présent. «Ce n'est pas tous
les jours qu'on voit un tel spectacle se produire à Béni-Saf», a déclaré un
jeune.
Enfin, il est à
noter aussi que les mêmes lieux ont abrité, un peu avant, une séance de vente
dédicace du premier livre signé par notre confrère Mohamed Benallal. Une œuvre,
intitulée «Les miscellanées du patrimoine bénisafien», parue aux éditions
Ibn-Khaldoun de Tlemcen. L'ouvrage est un mélange littéraire imprégné par du
scientifique portant sur une ville, une histoire, un patrimoine?