Il a fallu moins
d'une demie heure pour que la ville de Sidi Bel-Abbès frôle une catastrophe
naturelle que les habitants n'ont pas vécue pendant plus d'une vingtaine
d'années. Les mauvais souvenirs des inondations causées par les crues du
Mekerra sont ressuscités dans la quasi-totalité des quartiers de la ville.
Cette fois ce sont
les avaloirs qui visiblement n'ont pas fonctionné. Pratiquement toutes les
artères étaient inondées et à certains endroits les bouches d'égouts
refoulaient carrément à une puissance considérable les eaux usées qui se
mélangeaient aux eaux pluviales. Ce qui remet en cause tout le travail fait sur
les avaloirs dans les points jugés noirs durant l'année 2008. Les habitants
médusés, à tous les coins de rues tentaient, au moyen de pioches et d'outils de
fortune, de dégager les caches poussières des bouches d'avaloirs afin que la
flotte en furie puisse trouver un moyen de ruissèlement susceptible d'atténuer
la montée des eaux. Une fois les précipitations calmées, place aux grandes
flaques d'eau qui sont restées devant des avaloirs et des bouches d'égouts
certainement quasi étanches. C'est malheureusement le spectacle auquel ont
assisté les milliers de citoyens prenant leur mal en patience.