Dans le but d'une
meilleure optimisation des compétences et des moyens matériels, des contrats de
performance seront appliqués à tous les niveaux avec des obligations de
résultats et ce pour une durée de 5 ans avec une première évaluation au bout
d'une année.
C'est ce que nous
a révélé M.Bouhadjar Benali, le directeur général du CHU d'Oran. Le même
responsable argumente cette démarche prônée par la tutelle, par l'urgence de
récupérer toutes les activités externes aux établissements publics avec la
remise en service de plusieurs services soit à l'arrêt soit défaillants.
Parallèlement à tous les projets de réaménagement et de réhabilitation des
structures, une autre démarche est actuellement en cours afin d'installer à la
tête de chaque service, de jeunes responsables qui apporteront, selon la même
source, une autre forme de gestion plus efficiente. Les différentes commissions
nationales de nomination sont actuellement à pied d'œuvre pour installer des
chefs de service au niveau des structures gérées par des chefs de service
intérimaires ou qui en sont dépourvues. C'est le cas de plusieurs médecins
chefs partis en retraite, à l'instar de ceux des services de radiologie, de
maternité ou encore de chirurgie dentaire entre autres. Des jurys nationaux
composés de représentants des deux tutelles, à savoir les ministères de la
Santé et de l'Enseignement supérieur et présidés par d'éminents professeurs,
étudient les possibilités d'émergence de jeunes chefs de service animés de
volonté et portés sur de nouvelles techniques managériales. La même démarche
est également adoptée pour l'administration qui devra connaître des changements
avec l'entrée en lice de diplômés de l'école nationale d'administration.
Parallèlement et au vu de l'importance des équipements acquis chèrement, il
sera fait appel à de véritables spécialistes de la maintenance afin d'éviter
les pannes prolongées et par conséquent de la déperdition des malades. Le CHU
d'Oran compte actuellement pas moins de 6 700 agents, tous corps confondus et
ceci représente une importante masse salariale dépassant les 80% du budget de
fonctionnement. Le premier gestionnaire du CHUO estime qu'il est possible de
rationaliser ce personnel pour peu que toutes les structures fonctionnent
normalement. Ceci étant, la question du financement des établissements
hospitaliers publics demeure encore tributaire du Trésor public étant donné que
les dispositions contenues dans la contractualisation des établissements de
santé avec les organismes de sécurité sociale et de la solidarité datant de
2005 demeurent toujours inappliquées. Toutes ces nouveautés surviennent à la
suite des constats amers de la tutelle ministérielle et suivies de feuilles de
route définies avec des échéances précises pour chaque service.