« Société Générale Algérie (SGA) est une des filiales les plus actives du Groupe», a déclaré hier Eric Wormser, le nouveau président du directoire de la banque qui succède à Pierre Boursot, devant des représentants de quelques titres de presse. La rencontre a été également une occasion de présenter les résultats de SGA pour l'année 2013 et d'annoncer quelques nouveautés. Validée le 19 mai dernier par l'assemblée générale de Société Générale Algérie et certifiés par des commissaires aux comptes, les résultats de l'exercice 2013 de la banque font ressortir un résultat net (bénéfice) de 4,02 milliards de dinars (MDA), contre 5,1 MDA en 2012, soit un recul d'un peu plus d'un milliard de dinars. Ce recul est dû à la «baisse des commissions sur le commerce extérieur» (entré en vigueur en juin 2013) et une «hausse des charges d'exploitation» (frais de personnels), expliquent les dirigeants de SGA. A noter que la SGA compte 1400 emplois directs. «Il s'agit d'une baisse de rentabilité et non pas de nos activités», précise Eric Wormser qui a obtenu le 6 avril 2014 son agrément en qualité de président du directoire de la Société Générale Algérie, attribué par le gouverneur de la Banque d'Algérie.

Egalement en baisse de l'ordre de 5% par rapport à 2012, le produit net bancaire de SGA pour 2013 s'est situé à hauteur de 14,66 MDA. En augmentation de 10%, le total bilan a atteint 222,6 MDA, en raison de la «hausse de l'activité crédit». Le total dépôts a été clôturé à 182 MDA, soit environ 20 MDA de plus qu'en 2012. Quant aux engagements de la banque, ils ont atteint 269 MDA, bilan et hors bilan, selon les chiffres annoncés.

La «première banque privée», comme la qualifient ses dirigeants, détient un portefeuille clients d'environ 4000 PME ainsi que de «grandes entreprises nationales et de très grandes entreprises internationales».

«Grâce à des fonds propres de 23,5 MDA, la banque s'est renforcée pour aider plus d'entreprises et de particuliers dans le financement de leurs projets», lit-on dans le communiqué de SGA. Concernant la structure des bénéficiaires des crédits accordés par la SGA, son directeur commercial, Matthieu Vacarie, les situe à hauteur de 50% pour les grandes entreprises (dont le chiffre d'affaires est supérieur ou égal à 4 milliards de dinars), 25% pour les PME, et 25% pour les particuliers et les professionnels.

LANCEMENT DU E-PAIEMENT D'ICI FIN 2014

Quant à la nature des crédits, les responsables de la banque se défendent de favoriser le financement du commerce extérieur. «Si on n'aurait voulu faire que du commerce extérieur, on n'aurait pas constitué un maillage de 86 agences au niveau national et vouloir en ouvrir d'autres», explique encore le président du directoire. La banque finance «des projets d'usines dans plusieurs secteurs industriels dont la pharmacie», affirme le directeur commercial. La part de marché de SGA parmi l'ensemble des banques de la place, est estimée entre 2,5 à 3%, selon le directeur commercial. Interrogé sur le rapatriement des dividendes, le premier responsable de Société Générale Algérie affirme que «50% des bénéfices sont réinvestis en Algérie».

Parmi les projets annoncés hier, la SGA compte lancer son service e-paiement d'ici la fin de l'année en cours pour permettre à ses clients particuliers d'acheter sur Internet. «Nous sommes techniquement prêts en interne», expliquent les dirigeants de la banque qui espèrent «un développement du marché» du paiement électronique avec l'implication d'un nombre important d'entreprises. A la même échéance, la SGA prévoit également le lancement de la carte VISA pour les détenteurs de comptes devises.

Attendu pour les semaines à venir, le volet Banque-Assurances sera lancé en partenariat avec AXA.

La SGA a également obtenu, le 3 avril 2014, l'agrément de la COSOB en qualité d'intermédiaire en opérations bancaires (IOB).

Outre ses activités bancaires, Société Générale Algérie veut également mettre en évidence ses «engagements sociétaux», avec notamment un partenariat engagé depuis 4 ans avec la Fédération algérienne Handisport (FAHS), un concours pour jeunes peintres dont les lauréats bénéficient de formation à l'étranger, et la «semaine de solidarité» où des employés et collaborateurs de la SGA «donnent de leur temps» dans «des actions sociales».