Au moment où les pouvoirs publics mettent l'accent sur la nécessité de
livrer les logements à leurs bénéficiaires et ce, avant le 25 juin, 1.026
logements du programme Cnep/AADL réalisés sur le site de Haï El Yasmine 2 n'ont
toujours pas été attribués à leurs bénéficiaires, en dépit du fait que les
travaux, confiés à une entreprise turque, ont été achevés en 2009. Selon
plusieurs souscripteurs à ce programme, ce retard injustifiable s'explique par
la non-réalisation des travaux de VRD et cela demeure une énigme, car tous les
futurs bénéficiaires ont versé la totalité de leurs droits et que par
conséquent, la question du financement ne doit en aucun cas être évoquée et que
étrangement, les actes notariés n'ont pas encore été établis jusqu'à ce jour.
Ayant trop attendu, les souscripteurs avaient décidé d'agir en prenant langue
avec les services concernés qui ne se sont limités qu'à avancer des délais qui
n'ont jamais été respectés. Nos interlocuteurs déplorent néanmoins,
qu'inhabités, leurs logements commencent déjà à s'effriter et des pans entiers
des parois ont vu leur crépissage s'effriter et si cette situation d'abandon
total venait à perdurer, soutiennent nos interlocuteurs, ils habiteraient des
logements ressemblant à ceux du vieux bâti. Par ailleurs, ils estiment que les
frais de gardiennage engagés depuis 5 ans auraient pu servir à engager les
travaux de VRD notamment les réseaux externes, les voies d'accès et l'éclairage
public. Devant cette situation intenable, les représentants ont été reçus tout
récemment par le chef de cabinet du wali d'Oran pour lui exposer leurs
préoccupations. Alors qu'ils espéraient enfin occuper leurs logements acquis
après tant de sacrifices et de privations, les 1.026 souscripteurs à ce projet
ont dû se rabattre sur des locations à des prix souvent dépassant tout
entendement et vivre ainsi une situation de nomadisme qui ne leur permet
aucunement de se stabiliser socialement et leurs enfants sont victimes d'une
perturbation scolaire du fait que chaque année, ils sont inscrits dans des
établissements différents. Les souscripteurs ont lancé un appel pressant au
wali d'Oran, pour inciter les responsables concernés à achever les travaux dans
les plus brefs délais et mettre un terme au calvaire qu'ils endurent depuis
plus d'une décennie.