« Dans le dossier du complément alimentaire «Cyclamate» qui a été
interdit de vente par la Direction du commerce de Constantine, le SNAPO ira
jusqu'au bout pour défendre l'honneur du pharmacien et la noblesse de la
profession. Et nous demanderons à ce que chacun respecte les limites de sa
profession et l'intégrité de celle des autres ! », a déclaré hier à Constantine
le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine, M. Abed,
en considérant que le contrôle de l'officine pharmaceutique relève
essentiellement de la Direction de la santé. L'officine ne peut être violée par
aucun contrôle hormis celui de la Direction de la santé. Dans ce cas d'espèce nous
estimons que le directeur du commerce de la wilaya de Constantine a commis « un
excès de zèle », estimera-t-il. Et le président du SNAPO de poursuivre : « Nous
avons formulé une audience auprès du nouveau ministre du Commerce et nous
parlerons de ce problème et de ce directeur ». Ces déclarations ont été faites
par le président national du SNAPO en réponse aux questions que nous avons
posées hier à l'ouverture de la 12ème journée scientifique du syndicat des
pharmaciens qui a été organisée hier dans un hôtel de Ali-Mendjeli. De son
côté, le président du bureau du Snapo de Constantine, M. Issam Boulakhrasse, a
signalé que l'affaire de la trentaine de pharmaciens qui ont été poursuivis en
justice par la Direction du commerce pour commercialisation du « Cyclamate »,
complément alimentaire considéré par elle comme cancérigène et retiré des
officines par les inspecteurs du commerce après des contrôles inopinés, est
toujours en cours. « Le Snapo s'en tient fermement au principe de
l'inviolabilité de l'officine pharmaceutique, a réitéré M. Boulakhrasse, et
nous demandons l'application de la loi sur la compétence de contrôle de
l'officine qui est dévolu aux seuls inspecteurs de la Direction de la santé ».
Pour revenir à cette journée scientifique qui a été organisée sur le thème
générique de « La pharmacie de demain », le président national du syndicat des
pharmaciens, M. Abed, a lié ce thème avec les perspectives d'avenir de la
profession. « Nous pensons qu'il faut regarder de l'avant maintenant, a-t-il
dit en tentant de définir les contours que devra revêtir la future officine
pharmaceutique. Le monde évolue et le pharmacien algérien doit évoluer aussi.
Le SNAPO constitue désormais une force de proposition et nous allons expliquer
aux pouvoirs publics quel sera l'avenir de l'officine après que la profession
sera parvenue à régler tous ses problèmes ». A une question sur la contribution
du Snapo à la nouvelle loi sur la santé publique, M. Abed a souligné que son
organisation « est partie prenante dans l'élaboration de cette loi et espère
pouvoir arriver à faire des propositions, voire à imposer les idées novatrices
et constructives de notre syndicat pour l'organisation de la profession et
l'amélioration de l'exercice officinal en général ». L'élargissement de la pratique
officinale, les responsabilités du pharmacien et les substances vénéneuses ont
été les principaux thèmes qui ont retenu l'attention des communicateurs lors de
cette journée qui a réuni plus de 500 pharmaciens venus de 16 wilayas du pays.
Au cours des débats des pharmaciens sont aussi intervenus pour faire de
nombreuses propositions sur des questions liées aux problèmes que vit
actuellement cette profession en pleine mutation, des suggestions et des
propositions qui, avons nous constaté, tendent toutes vers un souci
d'amélioration de l'activité de l'officine et son recentrage dans le cadre des
lois du pays.