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La grève qui a secoué le complexe sidérurgique turc «Tosyali», installé
dans la zone de Béthioua, a pris fin, hier. Elle a duré plus de dix jours et
elle a obligé le P-DG de ce groupe de se déplacer, sur les lieux.
Par ailleurs, elle a poussé la section syndicale à se mobiliser et à entamer les négociations avec l'employeur. Ainsi, après plus de dix jours d'arrêt de travail, les 500 travailleurs ont regagné leurs postes, avec la promesse que la plate-forme de leurs revendications sera négociée, point par point, à partir de la semaine prochaine. Il faut signaler que la justice, saisie par la direction de l'usine, a jugé la grève «illégale». Par ailleurs, le flou le plus total demeure à propos des licenciements d'une trentaine de personnes, décidés par la DRH de l'usine et pas encore appliqués. Une source syndicale nous assure qu'il n'y aura pas de licenciement, ce qui constitue, aux yeux de certains, un «véritable recul» de la part de la DRH. En tout cas, nos sources nous évoquent le cas d'un cadre administratif, une femme, qui a été licenciée suite à sa traduction devant le conseil de discipline et qui entame, actuellement, des démarches auprès de l'inspection du Travail. Avant le dénouement de ce mouvement de protestation, les travailleurs grévistes ont organisé, samedi dernier, un rassemblement, devant le siège de la wilaya d'Oran. Des représentants de ces travailleurs ont été reçus par le SG de la wilaya qui leur a promis de prendre en charge leur dossier. Au courant de la semaine, des réunions marathoniennes ont eu lieu, entre la direction de l'usine, le syndicat et les inspecteurs du Travail. Mieux encore, des représentants des travailleurs, en dehors des membres de la section syndicale, se déployant sous l'égide de l'UGTA, contestée par certains, ont assisté aux négociations. Des responsables de l'Union de la wilaya se sont déplacés sur les lieux et ont écouté les doléances des travailleurs. Tout ce remue-ménage a poussé le patron de ce complexe, rentré en production, il y a moins de trois ans, à venir s'enquérir, sur place, de la situation de son usine. Finalement, tous ces efforts ont abouti au déblocage de la situation. Reste à savoir que donneront les pourparlers concernant la plate-forme revendicative qui seront engagés, à partir de la semaine prochaine ? Remarquons que ce dénouement est intervenu le jour où le nouveau ministre de l'Industrie se trouve en visite à Oran, et à Béthioua, entre autres. |
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