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Hamou Hafedh,
directeur général de la Pharmacie et des Equipements, au ministère de la Santé,
est catégorique : il n'y a pas de pénurie de médicaments, en Algérie. Mieux,
«tous les médicaments, sans exception, sont disponibles». C'est ce qu'il a
déclaré, hier, à la Radio nationale, au moment où des malades, à travers le
pays, n'arrivent pas à trouver leurs médicaments pour soulager autant leurs
pathologies que leur angoisse d'aller à l'officine et s'entendre dire : «Non,
désolé, nous n'avons pas ce type de médicament».
Un des exemples, parmi tant d'autres, il n'y a, nulle trace, en Algérie, même à l'Institut Pasteur, de certains produits, comme l'Alustal. L'absence sur le marché national de ce vaccin a conduit des milliers d'allergiques et d'asthmatiques qui suivent des traitements spécifiques, à, pratiquement, refaire tout le processus de vaccination, en recommençant le traitement depuis le début, à cause d'une ?'mauvaise prévision, au ministère de la Santé'' qui n'a pas assuré la disponibilité de ce vaccin, affirme un pharmacien, à Alger. Pour autant, Hamou Hafedh est catégorique, dans ses affirmations à la Radio nationale: «sans complaisance, il y a une stabilité du médicament. Les médicaments existent, il n'y a pas de pénurie», du fait, explique t-il « de la vigilance de la commande prévisionnelle » par les services du ministère de la Santé. Il ajoute : « il y a un apport régulier (de médicaments), grâce à la commande prévisionnelle », et « tous les médicaments, sans exception, sont disponibles », affirme t-il encore. La nomenclature des médicaments, en Algérie, porte sur 5.800 types de médicaments, a t-il encore relevé, avant de souligner que la facture des importations a explosé, durant ces 3 dernières années. Elle a été en hausse de 13%, en 2013, à 2,8 milliards d'euros, soit quelque 3 milliards de dollars. La production locale de médicaments couvre, globalement, 40% des besoins du marché, indique M. Hafedh, selon lequel, la facture des médicaments a triplé, en 10 ans. Elle a doublé pour les importations et en même temps elle a été multipliée par 5 pour la production locale. Pour lui, l'objectif poursuivi par les responsables du secteur est de doubler la production nationale et de produire, plus, localement. Pour cela, il y a, actuellement, 205 projets d'investissements, en matière de production de produits pharmaceutiques dont 115 ont été déposés, au cours de ces 3 dernières années. Sur la question du récent scandale de vols de médicaments et produits pharmaceutiques, dans plusieurs structures hospitalières, il s'est borné à expliquer que des mesures conservatoires ont été prises à l'encontre des contrevenants, en attendant l'enquête policière. Et puis, il y a des mesures qui ont été prises, explique t-il, encore, pour renforcer la traçabilité des médicaments, qui doivent aller là où ils le doivent, et améliorer leur distribution jusqu'aux malades. Pour rappel, plusieurs cas de vols de médicaments et produits de pharmacie ont été enregistrés, dans des hôpitaux d'Alger et Oran, notamment. Le ministère avait, alors, ouvert une vaste enquête sur ce trafic de médicaments qui gangrène le secteur hospitalier, en Algérie. |
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