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Ali Benflis a
réagi hier dans un communiqué parvenu à notre rédaction aux propositions de
révision de la Constitution. Il rejette catégoriquement le projet en question.
«Il s'agit d'un non-sens politique absolu », assène-t-il. « Les auteurs y
manifestent clairement une perte du sens des réalités, une attitude de déni et
le choix de la fuite en avant », ajoute Benflis. Et d'affirmer que les
propositions de révision de la Constitution « sont manifestement le produit des
préoccupations étroites du régime en place et certainement pas celui d'un
peuple en attente de changement ». Il remet en cause à la fois l'approche, la
méthode utilisée et le contenu de ces propositions qui « relèvent d'un haut
degré d'indécision, d'approximation et d'improvisation ». Et de détailler ses
griefs: « le contenu de ces propositions apparaît décalé et hors de propos dans
la mesure où il évite soigneusement de prendre en charge les dimensions réelles
de la crise politique et l'impasse institutionnelle actuelles. Il ignore les
grands enjeux pour le pays car son objectif, qu'il n'arrive même pas à
dissimuler, est de faire diversion ».
Pour Benflis, la crise politique que traverse le pays est liée à « l'illégitimité des institutions ». Il qualifiera les propositions de la révision constitutionnelle de « fuite en avant et de diversion ». Benflis conclut en affirmant que cautionner la démarche et le contenu de ces propositions reviendrait à « se résigner au différé du changement auquel l'Algérie (?) aspire légitimement, ce à quoi je ne peux me résoudre ni aujourd'hui ni demain ». |
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