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Comme chaque 14
mai, et ce depuis 2005, cette journée est, à travers le monde, consacrée pour
lutter contre l'hypertension artérielle. Le but de la Journée mondiale de
l'hypertension artérielle est de communiquer au public l'importance de
l'hypertension et la gravité de ses complications médicales, et de fournir de
l'information sur sa prévention, sa détection et son traitement. Longtemps
silencieuse, l'hypertension artérielle (HTA) peut, selon notre source,
entraîner des complications très graves, tels l'infarctus et les attaques
cérébrales et bien d'autres. On dit qu'il y a hypertension artérielle lorsque
la force du sang contre les parois des vaisseaux sanguins est trop élevée. Dans
tel cas, l'hypertension artérielle peut endommager des organes vitaux comme le
coeur, le cerveau ou les reins. Chez nous, la forte prévalence de l'HTA parmi
la population adulte algérienne fait que cette maladie représente un véritable
problème de santé publique. Selon notre source, l'hypertension artérielle est
la troisième cause de mortalité en Algérie (dans le monde, c'est 30% des décès)
après la malnutrition et le tabagisme. Se référant à des études réalisées à
l'échelle nationale, notre source indique que cette affection, aux conséquences
particulièrement redoutables, touche près de 35% des personnes adultes.
L'hypertension artérielle est souvent qualifiée de maladie «muette» car le
patient ne sait pas qu'il est hypertendu même s'il en ressent les symptômes. Ce
qui fait qu'à peine le 1/10 est traité. L'hypertension non traitée est plus
fréquente chez les hommes. Et parmi ces malades qui s'ignorent, certaines
catégories de personnes sont particulièrement à risque. Pire encore, parmi la
tranche 35 - 55 ans, ils sont nombreux qui ne connaissent même pas leurs
chiffres de tension. Et même si la prise en charge d'un hypertendu est lourde
et coûteuse, les médecins recommandent fermement la prise en charge des
diabétiques dont 70% souffrent d'hypertension artérielle. Le pire est que l'HTA
est le facteur déclenchant de quelque 90% des maladies. Cette maladie est la
conséquence d'une vie sédentaire, d'un régime alimentaire pléthorique et d'un
dépistage très souvent tardif ou encore d'un contrôle de tension non fiable,
qui peuvent engendrer des complications cardiovasculaires. Et, à l'horizon
2015, le nombre d'Algériens hypertendus atteindrait les 6 millions d'individus,
attestent sérieusement les spécialistes. Aujourd'hui, la mesure de la tension
artérielle est possible en dehors du seul cabinet médical grâce à des appareils
d'automesure. A condition d'être validés, ces appareils permettent de passer
outre le phénomène de l'hypertension blouse blanche (pression élevée au cabinet
médical et normale au domicile) et l'hypertension retardée (l'inverse). Cette
technique reste donc trop peu utilisée et insuffisamment conseillée par les
médecins, même si depuis quelques années, on note une nette amélioration.
Cependant, on ne sait pas encore combien ils sont, à l'avoir chez eux, ni
encore à bien s'en servir. Enfin, à saluer toutes ces actions organisées à
longueur d'année par l'hôpital Dr Benzerdjeb de Aïn Témouchent, dans le but
d'informer et de sensibiliser le grand public sur ces maladies contre
lesquelles de simples mesures sont à prendre pour contrecarrer les facteurs de
risques courants et communs.