Les habitants de Oued-Lahdjar, une cité relativement récente implantée
sur les hauteurs de la ville de Didouche-Mourad, n'ont cessé de se plaindre au
cours de ces derniers mois des problèmes d'eau et de transport qui se fait à
partir de la ville de Constantine, étant donné qu'une grande majorité des
résidents travaillent dans les unités économiques et administrations du
chef-lieu de wilaya et de sa périphérie. Pour eux, le transport quotidien dans
les deux sens revêt une grande importance dans leur travail. Hier, un groupe de
citoyen de Oued-Lahdjar nous ont interpellés en expliquant leurs difficultés et
en faisant des propositions pour les alléger accordant la priorité au problème
de transport. «Dans nos déplacements quasi-quotidiens entre Oued-Lahdjar et
Constantine, les bus de transport sont obligés à faire un long détour une fois
arrivés dans les faubourgs de Didouche-Mourad, expliquent les plaignants. Le
circuit les fait transiter par Kef-Salh. Ce n'est qu'après une heure et demi
que nous arrivons à Oued-Lahdjar. Ce qui représente, il faut en convenir, après
une dure journée de travail, une épreuve supplémentaire pour les muscles et les
nerfs. Nous arrivons chez nous complètement fourbus. Et le lendemain matin, le
calvaire reprend dans l'autre sens». C'est pourquoi, ils ont suggéré aux
autorités communales et à la Direction du transport de la wilaya de changer
l'itinéraire des bus en les faisant transiter par Didouche-Mourad et en mettant
en place une desserte spécifique pour les voyageurs de Kef Salah. Ils signalent
encore, en protestant, les pratiques des transporteurs privés consistant à
entasser les passagers comme du bétail, par fournée de 55 à 60 dans des bus ne
pouvant contenir, au maximum, qu'une trentaine de personnes. «Les autorités
devraient intervenir pour faire cesser ces scandales». Nos interlocuteurs
souhaitent que les décideurs tracent de nouveaux itinéraires permettant aux bus
d'aller directement de Constantine à Oued-Lahdjar via Didouche-Mourad. Evoquant
à la fin le problème de l'alimentation en eau potable, ces gens de Aïn Lahdjar
ont affirmé qu'ils ne disposent de l'eau dans les robinets que durant deux
heures et demi deux fois par semaine. «Lorsque nous avions demandé des
explications à la mairie on nous a répondus que cela est dû au renouvellement
du réseau en prévision de l'alimentation à partir du barrage de Béni-Haroun
directement. Mais nous ne sommes pas dupes parce que nous avons constaté qu'aux
lenteurs des travaux dans les chantiers se sont ajoutés les lenteurs
bureaucratiques. Et la combinaison de ces deux facteurs nous pénalise
grandement». Joint par téléphone hier, le président de l'APC de
Didouche-Mourad, M. Tahar Boucheham, rétorquera tout de suite que l'itinéraire
proposé par les plaignants était en vigueur auparavant et que c'est la
population de Aïn-Lahdjar elle-même qui l'avait rejeté parce qu'elle
n'acceptait pas que leurs bus fassent la queue à la station avec ceux de
Didouche-Mourad. Et puis, ajoute le maire, le tronçon de la route de Kef Salah
vient d'être élargi et la circulation est facilitée. «Cette ligne est devenue
très rentable et beaucoup de transporteurs la demandent», a affirmé par
ailleurs M. Boucheham en estimant que rien n'empêche les voyageurs de
s'entendre avec les transporteurs et définir des itinéraires moins longs». Pour
le problème de l'eau, le maire de Didouche-Mourad a assuré que la situation va
s'améliorer d'ici la fin du mois de mai avec l'entrée en fonction de plusieurs
réservoirs qui vont alimenter la ville et ses faubourgs.