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Pour exercice sans autorisation de l'activité complémentaire : Un professeur suspendu au CHUO

par Houari Saaïdia

Un médecin professeur exerçant au service d'orthopédie et de traumatologie, communément appelé clinique de Fellaoucen, vient d'être suspendu par l'administration du CHU d'Oran pour « exercice sans autorisation de l'activité complémentaire »au sein d'une clinique privée, a-t-on appris hier auprès du chargé de la communication de cet hôpital. Selon la même source, une décision d'interdiction de toute activité a été notifiée au médecin spécialiste en question par la direction générale du CHU comme «mesure administrative sur la base d'un rapport d'inspection interne». La genèse de l'affaire, indique encore la même source, remonte au 10 avril 2014, jour où «le médecin mis en cause a opéré un malade dans une clinique privée située à Oran». L'intervention en question concernait, précise-t-on de même source, une réparation tendinoneurveuse de l'avant-bras droit». «Deux jours après cette opération chirurgicale, le 12 avril, suite à des complications graves, le patient a sombré dans un état comateux qui a nécessité son évacuation, à 18h30, au service de réanimation médicale des urgences médico-chirurgicales du même CHU où des soins intensifs lui ont été prodigués, y compris une séance de dialyse pour le traitement d'une insuffisance rénale», ajoute la même source. «Malheureusement, le lendemain, le 13 avril, l'état du patient ne s'est pas amélioré et, dans des circonstances sur lesquelles toute la lumière devra être faite, la victime est décédé suite à un arrêt cardiovasculaire, survenu à 10h30», poursuit la cellule de communication du CHU d'Oran qui tient à souligner que «la sanction par suspension et interdiction d'activité au sein de toute la structure du CHU d'Oran prononcée à l'encontre du médecin en question est liée exclusivement avec son exercice, sans aucune autorisation de la Direction générale du CHU d'Oran ni du doyen de la Faculté de médecine d'Oran, d'une activité complémentaire dans une clinique privée». Une lettre jointe d'un rapport détaillé sur les faits en question a été envoyée par l'administration du CHU d'Oran au ministère de la Santé, ainsi qu'à la DSP de wilaya et au doyen de la Faculté de médecine, précise-t-on encore de même source.

Ceci intervient alors qu'une instruction datée du 24 avril dernier a été adressée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, à l'ensemble des DSP des 48 wilayas, mettant un terme jusqu'à nouvel ordre à l'activité complémentaire exercée par les praticiens hospitaliers du secteur public au sein des cliniques privées, en attendant la révision la loi.