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L'Algérie occupe la dernière place, en termes de déploiement des
technologies de l'Information et de la Communication (TIC), selon le classement
des organismes internationaux. C'est ce qu'a déclaré, hier, M. Younès Grar,
consultant technologique de l'Information et de la Communication, rencontré à
l'ouverture du Salon international du futur technologique (Siftech), organisé
par ?Astein Expo' du 12 au 14 mai, au Centre des Conventions d'Oran (CCO). Ce
classement se base, nous a expliqué ce consultant, sur plusieurs critères qui
sont des indicateurs palpables et justifiables. Parmi ces critères, l'on
citera, le nombre de lignes téléphoniques par 100 habitants, d'abonnés connectés
à l'ADSL, le débit de l'ADSL et son prix, par rapport au SNMG. Les problèmes de
dérangements sont, aussi, pris en compte, ainsi que le délai fixé pour
satisfaire une demande téléphonique. Pourquoi ce recul, bien que des moyens
soient disponibles ? «C'est vrai que l'Internet et le haut débit sont
disponibles», souligne M.Grar, «mais est-ce que tout le territoire national en
est couvert ? Sur ce plan, nous remarquons que nous sommes faibles, du fait que
certaines régions sont, encore, isolées. Malheureusement, la concentration se
fait dans les grandes villes et les villages sont oubliés». Pour le consultant,
il existe des choses palpables, liées au service électronique mais «combien de
communes et de ministères disposent-elles de site web ? Est-ce qu'ils sont actualisés
?
Concernant le lancement de la ?3G', M.Grar a tenu à commenter, surtout, la médiatisation qui a été faite autour de l'application de ce réseau, qui est, en fait, un évènement normal. «Dans le monde», dira-t-il, «le basculement vers la ?3G' s'est passé, sans trop de bruit. Ici, en Algérie, on en a fait tout un débat et un problème national. La ?3G' offre un accès haut débit de qualité, là où on est, à condition que la couverture soit assurée, à travers toutes les wilayas, avec une bonne qualité de connexion». Selon ce consultant, les développeurs algériens n'ont rien à envier aux étrangers. La preuve est ce flux d'informaticiens algériens, vers l'étranger, pour trouver du travail. «On a le flux ?harraga' des informaticiens», commente notre interlocuteur qui révèle que les ingénieurs en informatique algériens sont convoités par les Canadiens et les Européens». «Nous avons des compétences dans ce domaine. Mais la question qui se pose est : «comment se fait-il qu'une entreprise ou une administration, au Canada, trouve, facilement, le moyen de donner du travail à un Algérien, tandis qu'une administration, à Oran ou à Alger, ne le fait pas ? C'est pourquoi, on remarque que beaucoup d'ingénieurs algériens, qui ne trouvent pas de travail, occupent leur temps, en configurant des imprimantes ou se contentent de faire de la formation. Ils ne font pas le développement parce que les gens ne sont pas demandeurs. Ils ne savent pas à quoi va servir ce contenu électronique», regrette notre consultant. Abordant le récent lancement de la ?4G' fixe, en Algérie, M. Grar a expliqué que la ?4G' doit être orientée vers les zones éloignées. «Ce n'est pas une solution pour les villes», estime le consultant qui précise qu'en Algérie, la ?3G' a été lancée dans les grandes villes. Alors que dans ces villes, il faut exploiter la fibre optique dont la mise en place, fera remarquer cet expert, est encore en cours de réalisation et ce, depuis dix ans. «Le projet est au ralenti et j'ai peur que Algérie Télécom trouve un prétexte, à travers la ?4G' fixe, pour délaisser la fibre optique. Normalement l'installation de la fibre optique et sa gestion doivent être assurées par des opérateurs de quartiers. Algérie Télécom doit se spécialiser dans la structure de base», conclut M. Younès Grar. |
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