Le mouvement de contestation, initié au début de la semaine, par les co-acquéreurs
de la cité «1.063 logements AADL» pour dénoncer les pannes prolongées et
répétées des ascenseurs, s'étend aux autres cités location-vente de la ville.
Le sit-in, organisé, hier matin, devant la direction régionale de l'AADL, par
des dizaines d'habitants de la cité ?1.063 logements location-vente', a été un
tournant pour le mouvement contestataire. Les comités de quartiers des 3 autres
cités, à savoir : «1.377 logements AADL», les ?1.100 logements' et la cité
?Cosider où 937 logements location-vente se sont ralliés à cette action de
protesta. Les contestataires ont scandé des slogans hostiles à la direction
régionale de cette agence. Ils ont brandi, durant plusieurs heures, des
banderoles pour dénoncer la situation de laisser-aller qui prévaut dans les
cités location-vente à Oran. L'arrivée des éléments de services de sécurité,
encadrés par un commissaire de police, n'a pas apaisé les esprits surchauffés.
Bien au contraire, la tension est montée d'un cran. Les revendications des
co-acquéreurs, qui tournaient initialement autour de la réparation immédiate de
tous les ascenseurs et l'amélioration de la gestion immobilière des cités AADL,
se sont radicalisées pour exiger le départ du directeur régional, chargé de la
gestion immobilière accusé, par les concernés, d'«incompétence notoire et
manifeste dans la gestion». «Comment peut-on confier à un responsable
l'administration de 5 cités composées de près de 5.000 appartements, alors
qu'il n'arrive même pas à gérer les vidoirs à ordures dans quelques immeubles
?», s'interroge le président du comité de la cité ?1.063 logements AADL'. Les
contestataires, qui ont refusé de rencontrer les responsables de la direction
régionale AADL, ont, finalement, décidé de tenir une réunion de coordination
entre les 4 comités des cités location-vente pour organiser un autre
rassemblement, de grande ampleur, aujourd'hui (mardi). Ils espèrent, ainsi,
mobiliser l'ensemble des co-acquéreurs des cités location-vente de la ville,
pour faire pression sur la direction régionale de cette agence. Il est à
rappeler que les co-acquéreurs des cités location-vente ne cessent de dénoncer,
ces dernières années, la dégradation de leurs conditions de vie, dans les tours
de 16 étages dépourvues d'ascenseurs. «Certains blocs de 16 étages restent,
sans ascenseurs, durant des mois, voire des années. Toutes nos sollicitations,
auprès des responsables de cette agence, sont restées lettre morte. Et même les
quelque ascenseurs qui sont fonctionnels ne sont pas entretenus ce qui menace
la vie des habitants. Le câble d'un ascenseur a récemment failli se détacher en
raison de l'absence d'entretien», avaient affirmé des habitants de la cité, qui
signalent, au passage que l'entretien des ascenseurs ne se fait plus depuis
plusieurs mois, suite à la résiliation du contrat avec une société spécialisée.