Les problèmes de
la maternité du Chu de Constantine continuent à faire débat. Hier, le sujet a
été remis sur le tapis et discuté avec les responsables concernés des
structures hospitalières de Constantine et d'El-Khroub au cours de l'émission
hebdomadaire « Forum » de la radio régionale de Constantine. Toutefois, les
représentants des deux structures qui ont été invités sur le plateau de
l'émission ont rappelé les difficultés auxquelles fait face la maternité du Chu
de la Ville des Ponts et les conditions d'accueil et d'installation du service
gynécologie de la maternité de Sidi-Mabrouk qui a été, rappelons-le, transférée
à l'hôpital Mohamed-Boudiaf d'El-Khroub il y a deux mois de cela pour permettre
de lancer des travaux de rénovation, d'extension et de modernisation dans cet
établissement devenu trop vétuste.
Mis à part
l'information donnée par le représentant du Chu, le professeur Abdou Mouloud,
directeur des activités médicales et paramédicales, à propos du lancement des
travaux de rénovation et d'extension de la maternité de Constantine. Ce dernier
indiquera en effet que « le dossier sera prêt d'ici un mois à 45 jours, et ce
en soulignant que le chantier ne sera pas lancé tant que la maternité de Sidi
Mabrouk demeurera fermée. Son collègue de l'hôpital d'El-Khroub, en
l'occurrence M.Benkara Mustapha Karim, chef du service des activités
sanitaires, prévoit que cette dernière maternité pourrait ouvrir ses portes
avant le mois de Ramadan prochain. Pourtant, à notre connaissance, les
informations données auparavant quant à la durée des travaux à la maternité de
Sidi-Mabrouk disaient que le chantier ne prendrait pas plus de 60 jours, le
temps d'aménager dans cette structure gynécologique une nouvelle annexe où
seront installés des blocs opératoires, le laboratoire, une salle d'anesthésie,
la salle de réanimation, et où un grand pavillon mère/enfant sera également
aménagé. « De toute façon, a répondu M. le professeur Abdou à la question d'une
journaliste, nous ne pouvons pas fermer la maternité de Constantine tant que
les travaux dans celle de Sidi-Mabrouk ne sont pas terminés ». Et ce qui est
regrettable, c'est qu'au cours de toute l'émission qui a duré une heure, on ne
précisera guère où en sont les travaux lancés dans cette dernière maternité ?!
A signaler, aussi, qu'une autre question sur la satisfaction des revendications
sur l'allégement de la charge de travail du personnel de la maternité de
Constantine n'a reçu aucune réponse directe de la part du représentant du Chu.
Ce dernier s'est contenté de répéter que la Direction de la santé a pris en
charge le problème et qu'elle se chargera de régler avec les structures
sanitaires des wilayas environnantes en les invitant à limiter aux cas graves les
transferts des parturientes vers Constantine. Ce qui a été déjà dit à plusieurs
occasions, malheureusement les wilayas pointées du doigt, notamment Mila,
Jijel, Oum-El-Bouaghi et Skikda, continuent d'orienter les cas les plus
ordinaires des parturientes vers la maternité du Chu de Constantine, augmentant
ainsi la pression sur les travailleurs de cette structure et faisant en sorte
que la tension va persister parmi son personnel qui va se manifester par des
mouvements de prestations. Et pour illustrer ses propos, le représentant du Chu
exhibera les statistiques de l'activité réalisée par la maternité au premier
trimestre 2014, lesquelles montrent que celle-ci a pris en charge, durant cette
période, 1465 parturientes de la wilaya de Constantine, 746 de Mila, 203
d'Oum-El-Bouaghi, 201 de Jijel et 164 de Skikda. Ce qui donne une idée de la
charge de travail réalisée par seulement deux spécialistes en gynécologie, 60
résidents qui les aident et quelques sages-femmes ». Le personnel est
suffisant, indiquera néanmoins le professeur Abdou, mais le problème de la
maternité provient des transferts exagérés faits par les wilayas environnantes
que nous venons de citer, lesquelles, en l'espèce, se déchargent de leurs
activités sur la maternité de Constantine, alors que cette dernière ne devrait
accueillir de ces wilayas que les cas vraiment graves, de grossesse à haut
risque ou autres ».