Le déficit en encadrement administratif se pose encore dans les
établissements scolaires du secondaire. Le lycée Pasteur est en effet sans
directeur ni censeur ni surveillant général depuis le début du 3e trimestre.
L'ancien directeur de cet établissement a été muté par l'académie à Arzew,
alors que le censeur a été retenu pour un stage à l'issue d'un concours
interne. Les enseignants de ce lycée historique viennent de lancer une pétition
qui sera adressée à l'académie pour réclamer la désignation d'un censeur et
d'un surveillant général pour la prochaine rentrée des classes. «Le lycée
fonctionne actuellement sans encadrement administratif. La tutelle a désigné
récemment le directeur d'un autre lycée situé à Sidi El-Houari pour la gestion
des affaires courantes, essentiellement les finances (salaires, primes,
dépenses...). Côté pédagogique, tout le personnel enseignant s'est mobilisé
pour la réussite des examens du troisième trimestre. «Le lycée accueille 800
élèves, nous avons besoin d'un encadrement pédagogique et surtout d'un
surveillant général et d'un censeur», affirme le délégué du personnel
enseignant de cet établissement. Il faut noter que le déficit en encadrement
administratif et en personnel enseignant pour dispenser les matières
essentielles dans le cycle secondaire est de plus en plus préoccupant à Oran.
Des élèves de première et deuxième année secondaire ont été sacrifiés au profit
des classes terminales. Dans de nombreux lycées, des classes sont sans prof de
math, de français et d'histoire-géographie. Une situation qui se répercute sur
le rendement scolaire des élèves. Nombreux parents se trouvent ainsi contraints
de dépenser des sommes colossales pour les cours supplémentaires.