A la faveur de son
succès hier sur le NAHD, le treizième de la saison, l'ASMO a fini par retrouver
l'élite qu'elle avait quittée il y a de cela sept saisons. Un vrai exploit en
l'absence d'une SSPA quasi inexistante avec des actionnaires ayant boudé
l'équipe depuis belle lurette. Ce qui a obligé le CSA à prendre en charge le
club. En dépit de toutes ces tracasseries, la formation asémiste a réussi tout
de même à relever le grand défi dans une compétition où on ne lui accordait
guère de chance compte tenu de sa gestion. Deux hommes sont entrés dans
l'histoire après cet exploit. L'entraîneur Kamel Mouassa qui a complètement
métamorphosé la philosophie du club par sa discipline et sa rigueur pour rompre
avec les mauvais réflexes. Saâdoun Mohamed, plus connu sous le pseudo de ?'Moumouh'',
vice-président du CSA, qui a été le principal bailleur de fonds et qui a eu la
main heureuse en renouvelant sa confiance à son coach Mouassa, au moment où
certains dirigeants ont projeté de mettre fin à sa collaboration.
Aussi, même le
bras de fer engagé entre les actionnaires et le CSA n'a pas eu un effet négatif
sur le parcours des Oranais grâce à Kamel Mouassa qui a su préserver ses
joueurs par un travail de sensibilisation en leur inculquant les vertus du
travail. Sur le terrain, l'ASMO a pu compter sur une pléiade de jeunes qui
confirment de jour en jour à l'image des Benkablia, Tabti, Belalem, Benayada
ainsi que d'autres qui frappent à la porte de l'équipe fanion, comme les
Berrani et Tsouria par exemple. Ainsi donc, l'ASMO a réussi à rejoindre l'élite
en misant sur de jeunes talents, car certaines recrues n'ont pas apporté le
plus escompté à l'exception des Bentiba, Bouhedda, Zidane et à un degré moindre
Meguenni. La preuve, les Ousmaïl, Hamidi, Affaïfia et même Bensaci viennent
d'être libérés sans oublier l'indisponibilité de Benchaâbane. Devant cette
situation et nullement dépaysé, Mouassa a souvent été contraint de puiser dans
son réservoir pour composer son équipe et maintenir cette culture de la gagne
qu'il a su insuffler à ses joueurs manquant cruellement d'expérience pour ce
genre d'objectifs. En somme, l'ASMO a réalisé un parcours plus qu'honorable
durant toute la saison alors que personne ne misait sur ses chances au moment
où la SSPA a brillé par son absence. Financièrement, on vient d'apprendre d'une
source bien informée que le club a bénéficié cette année d'un montant
avoisinant les sept milliards de l'Etat. Le complément, pour la bonne marche de
l'équipe, a été assuré, a-t-on appris, par le président du CSA, Baghor
Merouane, et son nouveau vice-président. Ce vendredi restera gravée à jamais
dans l'histoire du club. Au coup de sifflet final du referee, tout Oran était
en liesse et a fêté l'évènement dans une folle ambiance où des cortèges de
voitures aux couleurs asémistes ont sillonné les principales artères de la
ville jusqu'à une heure tardive de la nuit avec comme point de ralliement le
fief asémiste, à savoir le Plateau où tous les immeubles de la place Aïssat
Idir étaient en vert et blanc.