Les élèves du CEM
Sadek Hamani, sis à la cité Daksi Abdesselem, ont passé des moments très
difficiles dans l'après-midi du jeudi dernier. Un groupe d'élèves qui n'ont pas
été autorisés à pénétrer à l'intérieur de l'établissement scolaire lors de la
séance de l'après-midi, précisément à 15 heures 30 minutes, où ils devaient
subir un examen en matière «informatique», ont réagi d'une façon très violente.
Devant le refus de les laisser entrer dans la classe, ce groupe d'élèves a
manifesté sa colère contre le CEM et tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur,
élèves, employés et enseignants. Après avoir accédé au sein du CEM par la
force, ils ont semé une pagaille indescriptible à l'intérieur de la cour et des
classes, saccageant tout sur leur passage, affirment plusieurs témoignages. Des
tables et des chaises cassées, des portes arrachées et d'autres dégâts humains
puisqu'on parle, selon les déclarations de l'officier de permanence de la
Protection civile, d'une évacuation d'au moins 4 blessés vers l'hôpital dans le
sillage de ces tristes évènements. Il s'agit d'une enseignante, diabétique de
son état, qui a été transférée pour des soins médicaux à cause d'une
hypoglycémie, dont le malaise est survenu suite aux troubles violents
déclenchés par des élèves mécontents, ainsi que trois autres élèves souffrant
de douleurs au cou pour l'un et à cause d'évanouissement et de difficulté
respiratoire pour les deux autres, alors que le choc du spectacle terrible qui
s'offrait aux yeux n'a épargné personne. Les élèves, notamment les filles, dont
l'âge atteint à peine les 17 ans, se sont enfermés dans des classes pour
échapper à toute agression et en attendant que l'orage passe pour fuir
carrément de l'établissement livré aux actes de vandalisme de jeunes élèves qui
veulent selon toute vraisemblance dicter ou imposer leur propre loi contre la
volonté du corps pédagogique. Grave dérive éducationnelle. Bien évidemment, le
calme n'a été ramené qu'après l'intervention des forces de police qui ont
dissuadé tout fauteur de trouble de s'approcher du CEM. Entre-temps, le mal est
fait, car ces agissements injustifiables ont laissé derrière eux un profond
traumatisme dans le milieu des élèves, des enseignants et des travailleurs.
Cela devrait laisser à méditer pour toutes les parties concernées par l'acte
pédagogique, dont les parents d'élèves. En cette fin d'année scolaire, période
d'examens par excellence, il faut se prévaloir de toutes les précautions pour
éviter une répétition de scénarios encore frais dans les mémoires,
particulièrement le scénario (ou la débâcle) vécu lors de l'examen du
baccalauréat de la session de juin 2013.