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Rats, star, arts?

par Noureddine Ramzi

Je me suis souvent demandé et je me demande encore et toujours qu'est-ce qui fait qu'Oran soit épargné de toutes sortes de maladies dues à la prolifération des rats. Il faut croire que Sidi El Houari veille bien sur la ville et ses habitants. Mais la bénédiction dans ce genre de situations ne peut être éternelle.

Les Oranais ne sont malheureusement pas immunisés pour le restant de leur vie tant les rats envahissent des quartiers entiers de la ville, incluant les nouvelles cités qui ont poussé et qui poussent encore comme des champignons ces derniers temps, à la grande satisfaction de certains?

Des rats, j'en ai même vus qui faisaient la balade quotidienne sur Larbi Ben M'Hidi. J'en ai vus également le long de la rue des cuisines ou des fast-foods. Entendez par là la fameuse rue Khemisti. Et le comble, les rats se baladent même sur le fameux Front de mer, dans les environs de la grande «place des glaces». Les rats vivent au su et au vu de tous. Ils sont presque devenus des compagnons. Dans les espaces communs de très nombreuses bâtisses qui ont tendance à voir leur âme tomber en ruines faute d'entretien.

Le comble dans tout cela, c'est que bien souvent, des « cadavres » de rats jonchent des trottoirs, tout près des sacs bleus contenant des ordures ménagères qui s'éternisent à tout bout champ parce que dans certaines rues, les camions de vidanges ne passent pas en raison des stationnements improvisés et gérés par des gardiens aux gourdins auto-proclamés. Faute également d'un plan de circulation en adéquation avec l'ampleur qu'a connue le parc automobile de la ville.

Oran étouffe faute d'hygiène et de salubrité. La faute n'incombe pas exclusivement à ceux censés gérer la ville. La part de certains citoyens -pas tous heureusement- n'est pas étrangère à la clochardisation de la capitale de l'Ouest dont certaines salles de «cillima» portent bien leur qualification au vu des sacs d'ordures qui s'y entassent.         Oran ne semble pas être sur le point de s'en sortir dans l'immédiat. À moins d'un miracle de? Sidi El Houari à défaut d'une réelle prise en main par les services concernés.

Ah, si vieillesse pouvait, si jeunesse veillait, Oran serait riche de ses vrais atouts et atours. Mais, les rats se font servir sur des plateaux le pain du jour exposé à la vente pratiquement à même le sol trempé des marchés. Ô peste quand tu nous menaces ! Ô rat quand tu nous nargues! Belle partie en perspective. L'été s'en vient?À qui mieux mieux?Surtout si dans les services concernés il y a des amateurs de scrabble pendant les heures de travail? Les rats, la star et les arts?