En dépit du
renforcement du dispositif de contrôle des établissements de restauration dans
les communes de la wilaya de Relizane, les intoxications alimentaires se
multiplient. Selon un médecin généraliste « le nombre des intoxications
alimentaires a progressé durant ce mois de mai. 60% des consultations sont liés
à des intoxications alimentaires. Quotidiennement, nous recevons une trentaine
de malades dont 60% sont victimes de diarrhées et vomissements. Il s'agit des
symptômes d'une intoxication alimentaire. Les fruits, les viandes, les gâteaux
et les eaux sont mis à l'index. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité
puisqu'une bonne partie des victimes d'intoxications alimentaires n'est pas
prise en charge par les structures sanitaires. Ces victimes non déclarées ont
souvent recours à l'automédication ou consultent un médecin privé. L'hypothèse
de l'irrigation des plantations avec des eaux usées n'est pas à écarter, on
pense que ces intoxications trouvent leur origine dans la consommation de
fruits impropres». En plus des intoxications, la consommation des produits
issus des champs irrigués par cette eau peut provoquer plusieurs maladies
parasitaires graves comme la douve du foie, le kyste hydatique ou encore le ténia».
L'irrigation avec des eaux usées revient sur les devants de la scène, étant à
l'origine de plusieurs cas graves d'intoxications alimentaires. Avant-hier à
Djdiouia, 25 personnes ont été victimes d'intoxication alimentaire. Elles ont
pris un repas à base de couscous, a-t-on appris. Beaucoup d'invités, souffrant
de maux de tête, de vomissements et de douleurs abdominales, ont été évacués à
l'hôpital où ils ont reçu les soins appropriés avant d'être autorisés à rentrer
chez eux. La nouvelle qui s'est répandue comme une traînée de poudre a provoqué
une panique chez les parents et alliés des invités qui ont accouru pour
s'enquérir de l'état de santé de leurs proches. Pour toutes ces raisons, des
mesures appropriées devront être prises pour rendre propres tous les endroits
de mariages.