![]() ![]() ![]() ![]() Après un début de
campagne timide à la chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) qui
s'apprête à l'instar des autres CCI à tenir les élections le 10 mai prochain
pour le renouvellement des organes élus, la CCIO connaît une dynamique
particulière à quelques jours du jour «j». Le nombre de candidats est passé de
six à 86 dont quatre femmes. Une première pour la chambre de commerce, ces
candidatures féminines très remarquées par rapport aux élections précédentes où
les opérateurs économiques femmes semblaient afficher un désintérêt total à cet
évènement. L'autre nouveauté dans cette campagne est la participation du
secteur public. Les opérateurs économiques de ce secteur, d'habitude absents et
indifférents à ces élections, ont déposé leurs dossiers de candidature. Ce qui
va incontestablement changer la donne et donner un autre cachet le jour du
scrutin. Pour sortir de la routine et donner un nouveau souffle à cet évènement
important pour l'avenir de la CCIO, l'administration a opté pour la
médiatisation et la communication et même faire du porte à porte afin de donner
la chance à tout le monde pour se présenter. «Les portes sont ouvertes à tous
les opérateurs économiques sans exception pour se présenter à ces élections.
Les femmes ainsi que les opérateurs économiques du secteur public sont les
bienvenus pour apporter leur contribution au développement d'une institution
commerciale», nous dira le directeur de la CCIO, M.Nourredine Benaissa. Si lors
des précédentes élections, la majorité des opérateurs portaient peu d'intérêt
au renouvellement des organes élus de la CCIO, laissant le champs libre au
«clanisme», à l'appartenance politique et même au régionalisme, cette fois-ci,
c'est une nouvelle stratégie qui semble être adoptée pour casser cette
tendance. Ceci étant, le travail de coulisses bat son plein autour des 32
sièges des assemblées générales réparties sur quatre secteurs d'activité, à
savoir l'industrie occupant la première place avec 13 sièges, le BTPH et les
services 7 sièges chacun et le commerce 5 sièges. L'industrie a été boostée en
avant en termes de nombre de sièges pour faire de ces espaces, les CCI, selon
le ministère du Commerce, «de véritables espaces de concertation avec les
pouvoirs publics et un instrument efficace au service du développement de
l'industrie et de la promotion de l'investissement». La commission de
candidature qui a siégé lundi pour valider les dossiers de candidature en a
rejeté trois et enregistré donc 28 candidatures pour l'industrie, 27 pour les
services, 22 pour le BTPH et 9 pour le commerce. L'on apprend que la majorité
des membres de l'actuelle assemblée ont déposé leur candidature à l'exception
de l'actuel président de la CCIO qui n'a pas voulu être dans cette course
électorale. Quant à l'UGCAA qui avait fait une campagne féroce lors des
dernières élections pour être la plus représentée à l'assemblée, elle n'a pas
dérogé à la règle même si la concurrence est rude cette fois-ci. Les tendances
politiques et régionalistes font encore recette dans l'élection des organes de
la CCIO mais le combat s'annonce rude avec la nouvelle donne de la
participation du secteur public.
Toutes les cartes seront jouées le 10 mai prochain. Les membres du bureau et le président de la chambre seront connus huit jours après expiration de la période de recours. Une nouvelle équipe sera élue en remplacement de l'ancienne. |
|