Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Colère des souscripteurs des 2.000 logements LPA de l'OPGI

par A. E. A.

Les souscripteurs aux 2.000 logements LPA, dont la réalisation a été confiée à l'OPGI, sont dans tous leurs états. Et pour cause, l'office ayant été dessaisi de son quota, selon des déclarations propres de ses cadres, les souscripteurs ont tenu un sit-in devant le siège de la direction de l'Urbanisme et de la Construction (DUC), pour réclamer des explications sur ce qui est réservé à leur cas, suite à ce désistement du promoteur public.

Selon un des animateurs de ce mouvement de protestation, «le projet date de 2010 et nous avons déposé nos dossiers au mois de mai de cette année, c'est dire que cela fait quatre ans que nous attendons la réalisation d'un rêve, qui peine à démarrer jusqu'à maintenant. Et depuis hier, poursuivra-t-il, nous avons appris que peut-être il est carrément tombé à l'eau. C'est à l'effet de voir ce qu'il en est exactement, que nous sommes venus en grand nombre pour protester contre le retard et nous enquérir auprès de qui de droit», soulignera-t-il. Et d'ajouter, «nous avons été tenus dans le flou depuis l'annonce du projet et son attribution à l'OPGI. Ainsi, tout ce que nous savons, c'est que les 2.000 logements sont à construire à Aïn Nahass, près d'El-Khroub, pour partie et à Didouche Mourad, pour une autre. C'est tout de même malheureux que depuis 2010, nous avons été tenus dans le flou et ce n'est qu'hier que l'OPGI nous a informés qu'elle se décharge de la réalisation de son quota en faveur d'un promoteur privé et nous a orienté pour plus d'information vers la DUC». Contacté en début d'après-midi, l'animateur du sit-in nous a appris qu'une délégation de deux protestataires a été reçue par le directeur de l'Urbanisme et de la Construction, M. Baleh, mais qui n'a rien donné, notera-t-il. En effet, il leur a fait savoir qu'il n'a été installé à son poste à Constantine que récemment et qu'en conséquence, il n'a pas encore connaissance des dossiers relevant de son secteur et du leur plus particulièrement.

«Se voulant rassurant, il nous affirmera qu'en considération de l'importance du projet de 2.000 unités de logements, qui les concerne, il ne pourra être attribué qu'à des promoteurs qui ont fait leurs preuves en matière de délai et de qualité», selon notre interlocuteur. Et ce dernier d'ajouter que «ces propos n'ont pas convaincu la majorité d'entre nous et nous avons décidé de nous rencontrer lundi prochain devant l'OPGI de Filali pour nous constituer en association, d'abord, et arrêter un plan d'actions ensuite».