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On le sait déjà : en matière de LPL (social), plus que tout autre type de
programmes d'habitat, les engagements du maître d'ouvrage délégué, l'OPGI, ne
sont pas forcément ceux du premier responsable de l'exécutif local, M. Zâalane
Abdelghani, vis-à-vis de la population.
Les dates de livraison avancées par les gestionnaires locaux de l'Office de promotion et de gestion immobilière sont prises avec des pincettes par le wali, qui, par prudence, préfère vérifier et revérifier sur le terrain avant de cautionner ces échéances et de faire de ces promesses les siens à l'endroit des citoyens concernés. On en a eu une preuve de plus, hier, lors d'une visite d'inspection effectuée par le wali à travers plusieurs chantiers de logements publics locatifs destinés aux titulaires de pré-affectations. Il faut dire que le wali avait d'autant raison de prendre avec «retenue» les engagements de l'OPGI et encore davantage celles des entreprises de réalisation, qu'il s'est avéré que des retards, souvent énormes, sont accusés dans une grande partie de sites supervisés. Des retards qui ont valu à leurs auteurs des mises en demeure, comme cela a été le cas, entre autres, pour l'entreprise chinoise CRCEG en charge du projet de 850 logements LPL à El-Mohgoun, à Arzew. Une séquence qui illustre bien l'esprit plutôt «méfiant» du wali à l'égard des engagements du promoteur public, est celle qui a eu pour scène le site en cours d'achèvement de 700 logements sociaux à Oued Tlélat. Sur les lieux, la chargée du suivi lui affirme, d'un ton assuré, que la cité sera livrée vers la mi-juin. M. Zâalane lui rétorque instantanément : «Plus facile à dire qu'à faire ! Cette date que vous avancez en toute aisance ne pourra être respectée que si vous vous y appliquez, tous ensemble, en accomplissant méthodiquement et continuellement les actes qu'il faut pour mener à bout ce chantier». Devant la presse, le wali s'est abstenu d'ailleurs de s'engager sur cette échéance, après qu'il eut demandé aux cadres de la cellule de son cabinet de prendre acte de l'engagement personnel de la responsable en question. La visite du wali, comme il a tenu à le préciser, à travers plusieurs ateliers de réalisation de logements LPL, avait pour principal objectif de «booster ces chantiers d'habitat destiné aux titulaires d'une décision de pré-affectation, dans le cadre du programme de la résorption de l'habitat précaire, qui sont au nombre de 6.068 à travers la wilaya, dont 1.430 pour la commune chef-lieu d'Oran». Le chef de l'exécutif local, qui dit comprendre le fait que les mal-logés concernés commencent à s'impatienter, ajoute que «nous faisons tout pour que ces logements soient achevés le plus tôt possible, viabilisés et raccordés aux divers réseaux, et donc habitables». Se disant contre un relogement «par petits paquets», qui «risque de créer plus de problèmes qu'il n'en résout», le wali préfère réceptionner un «bon quota» de logements avant d'en remettre les clés aux pré-affectataires. C'est, justement, le but de sa démarche, explique-t-il encore. Il y a lieu de rappeler que la wilaya d'Oran a bénéficié d'un important ?programme de logements publics locatifs (LPL), qui se chiffre à 52.600 logements, répartis comme suit : 16.600 unités dont 11.600 destinées à la résorption de l'habitat précaire (RHP), au titre du programme quinquennal 2005-2009, plus 36.000 unités au titre du quinquennal 2010-2014. |
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