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A moins de quatre semaines de l'ouverture de la saison estivale, le
sempiternel problème des solariums clandestins a ressurgi sur les plages
jalonnant le littoral ouest avec tous les désagréments et autres contraintes
qui en découlent sur les estivants. Ce triste constat a été relevé sur le
terrain au cours de ce weekend prolongé dont ont profité des dizaines de
familles pour une sortie d'oxygénation en bord de mer. La grande majorité a été
cependant surprise par l'accaparement du moindre petit espace par une multitude
de solariums activant dans l'informel qui ont poussé comme des champignons sur
les plages. En effet, celles qui ont rapporté leurs accessoires, ont été
consternées au plus haut point en se faisant apostropher par de pseudo employés
de ces solariums clandestins. Leur comportement et leurs propos frisant
l'outrage ont découragé nombre de pères de famille, qui ont été dans
l'obligation de débourser entre 400 et 800 dinars de centimes pour louer une
place au soleil au bord de la mer, l'espace d'une demi journée. Payer et
profiter de l'air iodé ou être prié de quitter les lieux. « Pour mes enfants,
je me suis trouvé dans l'obligation de débourser 600 dinars alors que je
dispose de mon propre équipement de plage. Se sont des gens avec qui nous ne
pouvons discuter car leur réaction est imprévisible et je ne souhaite pas
gâcher la journée à mes enfants alors j'ai obtempéré », a déploré un
responsable de famille venue vendredi de la banlieue d'Oran pour passer une
journée sur une plage de la petite localité de Coralès, sur le territoire de la
municipalité de Bousfer. Notons que ce malheureux état de fait a été relevé sur
presque la totalité des plages d'Aïn El-Turck. Des témoignages similaires de familles
frustrées, dont certaines ont été carrément chassées du territoire proclamé
propriété de ces solariums, ont été formulées lors du week-end. « Les
responsables concernés devraient en principe mener une opération
d'assainissement en faisant appliquer à la lettre la règlementation en vigueur.
Nous autres estivants sommes confrontés à cet épineux problème que nous
rencontrons chaque été. Il est temps de mettre un terme à cette anarchie qui ne
dit pas son nom », s'est insurgé avec dépit une mère de famille, domiciliée à
Oran, qui s'est installée avec ses enfants sur une plage du site des Andalouses
où l'affluence de ce vendredi a battu tous les records. «En plus, nous sommes
également sommés de débourser 100 dinars à de pseudo gardiens de parking au louche
acabit», a renchéri encore notre interlocutrice. Nombre d'autres estivants ont
aussi dénoncé le climat délétère prévalant dans certaines plages qui,
affirment-ils «sont tout simplement à déconseiller aux familles». Ce malheureux
constat s'explique en partie par le fait que les ouvertures des postes de
police des plages et ceux de la gendarmerie ne sont en fait prévus qu'avec le
lancement officiel de la saison estivale.
Vraisemblablement afin d'éviter d'être confrontés à cette situation
complexe, certaines familles ont préféré bivouaquer sur les espaces verts à
l'orée des zones boisées cernant partiellement le littoral. Toujours est-il que
ce triste constat ne peut certainement pas contribuer à l'amélioration d'un
cadre de séjour agréable au bord de la mer pour les millions d'estivants
attendus cet été. La balle est ainsi dans le camp des responsables concernés
pour tenter de démêler l'écheveau de cette situation embarrassante avant la
date butoir de l'ouverture officielle de la saison estivale, et ce pour
prétendre à sa réussite.