Au 4ème jour de la grève des conducteurs et des stoppeurs du tramway
d'Oran et au moment où des négociations ont été entamées samedi entre le
syndicat et la Direction de Setram autour des revendications
socioprofessionnelles du personnel gréviste, le déficit en matière de transport
urbain s'est fait sentir au point où les habituels du tram étaient contraints
de se rabattre sur les autres modes de transport. Aux différents arrêts du
tram, la plaque signalétique indiquait que «le service est momentanément
interrompu» et un message informait les usagers sur les perturbations ainsi que
la durée de l'attente prévue de 25 minutes. Or, certains usagers témoignent que
la durée réelle dépasse facilement la demi-heure en raison du nombre réduit de
rames mises en circulation dans le cadre du service minimum assuré depuis
jeudi, jour de l'entame de la grève. Afin de combler relativement ce manque,
l'établissement des transports d'Oran (ETO) a décidé de se redéployer au niveau
des lignes à grand trafic notamment celles assurant la navette entre le
centre-ville et l'université d'Es-Sénia. Selon son directeur deux autres bus
sont mis en circulation à partir de la matinée d'hier s'ajoutant aux 8 déjà en
place. Le même responsable précise que la tutelle ministérielle vient
d'adresser à tous les opérateurs publics sous sa coupe une note qui revient en
détail sur la mission de service public et une série de mesures à appliquer. Ce
plan contient 7 axes prioritaires allant de l'allégement des procédures
administratives à l'accueil des usagers en passant par l'information en temps
opportun et la participation des citoyens à l'amélioration de la qualité des
prestations.